Concernant l’itinéraire, pomme de discorde, cet élu de la Lukunga a indiqué qu’il a été changé par l’autorité urbaine à 18h30’. À ces heures-là, a-t-il confié, il leur a été impossible de passer dans tous les médias pour informer tous les manifestants du changement intervenu entretemps
Franck Diongo, président national du Mouvement lumumbiste progressiste -MLP- est l’un des leaders de l’Opposition ayant non seulement pris une part active à la marche du jeudi 26 mai dernier mais également mobilisé ses cadres et militants pour cette fin. Après avoir été dans les rues de Kinshasa pour protester contre l’arrêt de la Cour constitutionnelle et les massacres cycliques à Beni ainsi que pour l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels, ce radical opposant a dernièrement fait une espèce de restitution. Franck Diongo est revenu sur la capacité de mobilisation et les objectifs de cette marche non sans lancer un message à la population.
Le président national du MLP, accompagné de ses cadres et militants, a été en première ligne pour battre le pavé. Ses cadres et militants ne l’ont pas lâché d’une semelle. Pour Franck Diongo, c’est le résultat de son parcours et de son combat pour l’avènement d’un Etat de droit. «C’est l’adhésion du peuple kinois au combat que nous menons. C’est la preuve de la légitimité et de l’adhésion de la population à notre vision et notre combat. C’est également un encouragement que la population nous donne pour dire que nous sommes porteur d’espoir, d’attente et de revendications pour Kinshasa en particulier et pour la RD-Congo en général», a-t-il expliqué. Loin de lui l’idée de s’enorgueillir, cet élu de la circonscription électorale de la Lukunga a considéré cette adhésion comme une interpellation. «Ce n’est pas un moyen d’arrogance. C’est plutôt une interpellation. Je suis toujours proche de ma base. C’est peut-être cette proximité qui fait que la population réponde positivement à mes appels», a-t-il affirmé avec beaucoup de modestie. À en croire les propos de Frank Diongo, la marche a réussi. Et, il en a profité pour saluer le courage de la population. «Notre peuple a bravé la peur. Nous sommes satisfaits. L’Opposition dans son ensemble dont l’Alternance pour la République -AR-, la Dynamique de l’Opposition, le Front citoyen, l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS- et tant d’autres partis politiques ont motivé notre population. Ils sont venus nombreux et de partout», a-t-il signalé. Il a tout simplement déploré le fait que certains manifestants n’ont pas pu atteindre le lieu de la marche à cause des barrières érigées à leurs principales sorties. «Ils ont barré la route au niveau du pont Matete et de l’échangeur. Cela a empêché les populations de Lemba, Ngaba et de la Tshangu de venir. Ils ont également bloqué au niveau de Yolo Médical. Malgré toutes ces barrières, la population est quand même venue. La détermination de cette population a fait peur aux ennemis de la démocratie», a-t-il lancé. Le président du MLP n’a pas hésité d’estimer que la réussite de cette marche se justifie aussi par le fait que les élèves ne sont pas allés à l’école et les commerces n’ont pas ouvert. Concernat l’itinéraire, pomme de discorde, Franck Diongo persiste et signe, cet itinéraire a été changé par l’autorité urbaine à 18h30’. À ces heures-là, a-t-il confié, il leur a été impossible de passer dans des médias pour informer tous les manifestants du changement intervenu entretemps. C’était une marche à trois objectifs: le rejet de l’arrêt de la Cour constitutionnelle relatif à l’interprétation de l’article 70 de la Constitution, la demande l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels et le mécontentement face aux atrocités à Beni dans la partie Est de la RD-Congo. Déterminé, Franck Diongo a promis de ne reculer devant rien pour le respect de la Constitution et pour l’alternance démocratique en 2016.
Barick BUEMA

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