Le Roi Baudouin, Kasavubu et Lumumba peuvent se retourner dans leurs tombes et admirer ce successeur en train de poser les actes qui rencontrent leurs visions en reconstruisant le pays via la réalisation des infrastructures routières, hospitalières et scolaires d’une part, et d’autre part, l’amélioration du climat des affaires ouvrant ainsi la voie aux investisseurs étrangers
Appel à l’unité et à la cohésion nationale. C’est la préoccupation de tout dirigeant et tout RD-Congolais. Depuis l’accession à l’indépendance, le président Kasa-Vubu et le Premier ministre Lumumba avaient invité les 14 millions de RD-Congolais à la vigilance et à la conservation de l’indépendance. Le mobile étant la construction du pays afin de donner du travail à tout le monde et surtout assoir la justice distributive. 54 ans d’indépendance, le pays est mûr pour s’assumer. Sa population est estimée à 70 millions d’habitants. Mais l’histoire de la RD-Congo est faite de rébellions, agressions, trahisons, dictatures, mais aussi des moments des vaches grasses. Aujourd’hui, le pays n’est plus jamais tourné vers son développement. Réserve mondiale des richesses située au cœur de l’Afrique, la RD-Congo lutte pour se tirer du gouffre. Kabila met le cap sur la re-construction et le développement du pays. C’est parti.
Le lundi 30 juin 2014, la RD-Congo totalise 54 ans d’indépendance. Dans son discours fondateur de la Nation RD-congolaise, Joseph Kasa-Vubu, premier président de la République avait lancé un appel à la construction du jeune Etat. «Aucun habitant de ce pays ne peut se refuser de participer à cette œuvre capitale. Nous saurons pour cela, dans ce vaste chantier de quatorze millions d’hommes qui est notre pays, éclairer et guider tous ceux qui y œuvrent dans l’enthousiasme. C’est cette communauté d’efforts, de peines et de travail qui achèvera le plus sûrement d’unir tous les RD-Congolais en une grande, seule et solide nation. Nous montrerons ainsi au monde, par nos actes, que nous sommes dignes de la confiance que le peuple a placée en nous, et que de nombreux pays nous témoignent déjà. Nous ne les décevrons pas», déclarait le chef de l’Etat.
Le Roi des Belges avait vanté les bienfaits de la colonisation. «Le Congo, dès sa fondation, a ouvert ses frontières au trafic International, sans que jamais la Belgique y ait exerce un monopole institué dans son intérêt exclusif. Le Congo a été doté de chemins de fer, de routes, de lignes maritimes et aériennes qui, en mettant vos populations en contact les unes avec les autres, ont favorisé leur unité et ont élargi le pays aux dimensions du monde. Un service médical, dont la mise au point a demandé plusieurs dizaines années, a été patiemment organise et vous a délivré de maladies combien dévastatrices. Des hôpitaux nombreux et remarquablement outillés ont été construits. L’agriculture a été améliorée et modernisée», disait Roi Baudouin.
La dynamique Kabila
De 60 à 2014, la population RD-congolaise est passée de 14 millions à environ 70 millions. Tout est à refaire ou à reconstruire, c’est la tâche que se donne Joseph Kabila dans son vaste programme de la Révolution de la modernité. Ceci pour accomplir le souhait de Lumumba. «Ensemble, mes frères, mes sœurs, nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur. Nous allons établir ensemble la Justice sociale et assurer que chacun reçoive la juste rémunération de son travail. Nous allons montrer au monde ce que peut faire l’homme noir quand il travaille dans la liberté, et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrique tout entière», déclarait le Premier ministre Lumumba, le jour de l’indépendance, un discours qui lui a valu la mort atroce.
En 54 ans d’existence, la population s’est multipliée par 4 par rapport à l’année de l’indépendance. Aussi, à cause de luttes et rébellions consécutives, le pays a perdu sa beauté. Le tissu économique s’est détérioré, les fonctionnaires de l’Etat ont été abandonnés à leur triste sort, les infrastructures de base laissées par le colonisateur se sont effondrées. La monnaie nationale qui battait en brèche le dollar américain a connu une inflation sans précédent. Le dictateur Mobutu n’a laissé qu’un seul héritage au peuple : l’unité nationale. Mais sa dictature de 32 ans de règne sur un pays aux dimensions continentales a ruiné le pays. Son projet macabre selon lequel «après moi, c’est le déluge», a été mis en marche mais n’a pas su arrêter l’esprit de Lumumba de voir les RD-Congolais travailler dans la liberté pour se faire une place dans les concerts des nations.
Le 54ème anniversaire de l’accession de la RD-Congo à la souveraineté nationale et internationale se fête au moment où le pays est en pleine modernisation. Joseph Kabila se bat pour la construction des voies de communication qui pourront relier tout le pays. Les routes sont en construction. Et à Kinshasa, pour pallier aux difficultés de transport en commun, le gouvernement a commandé 750 bus dont une grande partie est déjà réceptionnée et opérationnelle. L’exécutif a également commandé 20 locomotives. Si au temps colonial et pendant la 2ème République le pays disposait d’une flotte aérienne, aujourd’hui, la RD-Congo n’a pas de compagnie d’Etat. Le pays lutte pour la création d’une compagnie nationale en remplacement des Lignes aériennes congolaises -LAC. Plusieurs bateaux sont également en réhabilitation.
Le monde devenant de plus en plus village planétaire, les réseaux des télécommunications ne sont pas oubliés. L’amélioration du climat des affaires et la libéralisation des secteurs de l’audiovisuel et des télécoms permet au pays de se connecter au monde. Pour mettre fin phénomène d’agents et fonctionnaires fictifs au sein de l’administration publique, la paie a été bancarisée.
Plusieurs réformes sont en cours dans les différents domaines. Notamment les mines, la justice, l’administration, l’agriculture, l’enseignement etc. Le taux d’inflation a été stabilisé pendant 2 ans. Ce qui a valu à Augustin Matata Ponyo, Premier ministre de Kabila, des éloges de la part du Fonds monétaire international et de la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO. Kabila tient à faire de la RD-Congo d’ici à l’horizon 2030, un pays émergent. Les trois discours prononcés le jour de l’accession du pays à l’indépendance lui inspirent dans son programme gouvernemental.
Octave MUKENDI
4 minutes de lecture