Politique

Crispin Kabasele appelle au report des élections et à la rédaction d’une nouvelle constitution

L’Union des démocrates socialistes -UDS-, chapotée par Crispin Kabasele Tshimanga, se prononce en faveur de la convocation de nouvelles consultations nationales pour bien préparer les élections générales et jeter les bases solides de la démocratie en RD-Congo et propose la suppression du mode du scrutin proportionnel dans la loi électorale. Il constate malheureusement que, même s’il est respecté et appliqué maintenant, l’Accord de la Saint Sylvestre sous les auspices de la CENCO a une durée de vie limitée dans le temps et dans l’espace et juge l’actuelle constitution désuète. C’est ce qui ressort de la réunion d’évaluation de la situation politique en RDCongo organisée le weekend dernier à Kinshasa par ce parti.
La déclaration faite par Corneille Nangaa le vendredi 7 juillet au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie -OIF- à Paris, en France, selon laquelle la Commission électorale nationale indépendante -CENI- n’est pas en mesure d’organiser les élections cette année en RD-Congo conformément à l’Accord de la Saint Sylvestre, continue à défrayer la chronique au niveau national. L’Union des démocrates socialistes -UDS-, chapotée par Crispin Kabasele Tshimanga, donne de la voix en constatant, malheureusement       que, même s’il est respecté et appliqué maintenant, l’Accord du 31 décembre 2016 sous les auspices de la CENCO a une durée de vie limitée dans le temps et dans l’espace. Mise en place des institutions de la transition à tous les niveaux Ce parti propose alors la convocation de nouvelles consultations nationales en vue de mieux préparer les prochaines échéances électorales et jeter les bases solides d’une vraie démocratie en RD-Congo.
«Ces nouvelles consultations nationales doivent être différentes du chaotique conclave de la Cité de l’Union africaine sous le pilotage de l’ancien Premier ministre togolais Edem KODJO et des problématiques négociations directes du Centre Interdiocésain sous la médiation de la CENCO. Elles devraient réunir toutes les forces politiques et sociales congolaises sans exception en vue d’éviter la bipolarisation entre le pouvoir et l’opposition, laquelle bipolarisation a présenté ses limites», soutient-il. Pour l’UDS, «les nouvelles consultations nationales projetées auront la charge d’une part de mettre en place les institutions de transition à tous les niveaux, du gouvernement central aux secteurs, à l’exception de la Présidence de la République qui n’est pas vacante, d’autre part de bien préparer les futures élections générales et enfin de former une Commission constituante devant rédiger la nouvelle Constitution».
Ce parti fait remarquer que l’actuelle Constitution, promulguée le 18 février 2006, est désuète au regard de sa violation régulière par tous les acteurs politiques, y compris ceux de l’Opposition. Se basant sur les expériences malheureuses, douloureuses et regrettables des élections de 2006 et de 2011, l’UDS sollicite le report de toutes les élections pour permettre à la CENI de préparer les futures échéances électorales dans de bonnes conditions et sans précipitation. La question électorale éminemment politique Ce parti estime, par ailleurs, que la question électorale est, contrairement à une fausse opinion répandue en RD-Congo, éminemment politique et devient technique dès lors que la centrale électorale exécute les options levées par les politiques. Dans la foulée, l’UDS demande également la suppression des centres de compilation à tous les niveaux en faveur de l’unique centre de compilation installé au siège de la CENI. L’UDS salue enfin le soutien de l’Union africaine à la cause RD-congolaise et au Président Joseph Kabila dans ses efforts inlassables pour la défense de la souveraineté RD-congolaise, faisant ainsi allusion aux sanctions ciblées imposées à certaines autorités politico-militaires de la RD-Congo par l’Union européenne et les Etas Unis d’Amérique.
Octave MUKENDI

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