Politique

Bienvenu Bambale réclame une nouvelle classe politique

La RD-Congo vient de célébrer dans la méditation le 57ème anniversaire de son accession à l’indépendance et le bilan est vraiment sombre. Le pays va très mal, d’après la déclaration de la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO- ainsi que d’autres acteurs politiques qui tirent la sonnette d’alarme. Pour Bienvenu Bambale, président du Mouvement de la jeunesse du Congo -MJC-, si le pays n’a pas pu progresser, c’est parce que pendant 57 ans d’indépendance, il a connu 52 ans de pouvoir militaire. Pour changer les choses, il propose une nouvelle classe politique comme la MJC avec des entrepreneurs.
La RD-Congo vient de totaliser 57 ans depuis son accession à l’indépendance. Le pays de Patrice Emery Lumumba n’a pas connu de grand progrès quasi dans tous les secteurs de la vie nationale. Selon Bienvenu Bambale, président du Mouvement de la jeunesse du Congo -MJC-, la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO- ainsi que d’autres acteurs politiques ont sonné le tocsin en indiquant clairement que le pays va très mal et connait une crise qui se généralise dans tous les domaines de la vie.
Bienvenu Bambale estime que si la RD-Congo n’a pas progressé, c’est parce qu’elle a connu pendant 52 ans le pouvoir militaire. «Je pense que si notre pays n’a pas évolué depuis son accession à l’indépendance, c’est parce que nous avons eu 52 ans de pouvoir militaire. Ça a commencé avec Joseph Mobutu pendant 32 ans de pouvoir, M’zee Laurent-Désiré Kabila avec sa libération ainsi que son fils», souligne-t-il. Et d’ajouter: «un militaire est censé être à la caserne. Les choses se compliquent lorsqu’il est appelé à diriger un pays, car il gouverne comme dans l’armée. La preuve en est qu’ils n’ont pas pu construire notre pays, développer notre économie et diversifier nos ressources». Il estime qu’arranger quelques artères principales dans la capitale ou encore les élargir, ne suffit pas pour construire un pays car, selon lui, il faut également tenir compte de l’intérieur.
Renouvellement de la classe politique en RD-Congo
Bienvenu Bambale propose le renouvellement de la classe politique. «Aujourd’hui, nous, la nouvelle génération, nous ne voulons plus de ça. Il est temps pour que nous, la nouvelle génération et des entrepreneurs, puissions chercher le pouvoir pour améliorer le social des RD-Congolais afin que notre avenir soit meilleur», signale-t-il.
Par rapport à l’ultimatum lancé par Roger Lumbala et ses collègues à Joseph Olengankoy, président du Conseil des sages du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement/aile Kasa-Vubu suite à leur absence au gouvernement ainsi qu’au cabinet du Premier ministre Bruno Tshibala, Bienvenu Bambale affirme que leur position démontre qu’ils ne sont pas en train de travailler pour l’intérêt de la population plutôt pour des intérêts égoïstes.
«Cela prouve à suffisance qu’ils ne sont pas de bons acteurs politiques, car ils veulent gagner des postes et non servir le peuple. Pour ma part, ils ne représentent pas la population», poursuit-il tout en insistant sur le fait que les vrais acteurs politiques ou géniteurs de l’Accord du 31 décembre 2016 sont en dehors des institutions et qu’il serait souhaitable que cet accord soit mis en application dans toute son intégralité.
Pourquoi la dépouille de Tshisekedi fait-elle si peur ?
Bienvenu Bambale n’est pas indifférent face au nouveau report de la date du rapatriement de la dépouille d’Etienne Tshisekedi. «Dans nos pays d’Afrique, quand un président arrive au pouvoir, il cherche à effacer le passé. On a vu cela avec le Président Mobutu qui n’a pas accordé l’importance voulue à la mort de Lumumba et de Kasa-Vubu. Il a subi un sort identique après sa disparition. Maintenant, c’est aussi le tour d’Etienne Tshisekedi d’en faire les frais. Ce n’est pas normal qu’on fasse subir à un mort ce qu’on fait à Tshisekedi», regrette Bambale.
Et de renchérir: «ce leader politique RD-congolais est mort depuis le 01 février 2017 et, jusqu’à présent, son inhumation suivant les honneurs dus à son rang traîne. On refuse à un mort le retour dans son pays. Un mort n’a pas de problème et comment peut-il faire si peur ? On ne peut pas craindre l’engouement de la population déterminée à rendre un vibrant hommage à cette icône de la démocratie. C’est une question de bon sens dès lors qu’une importante frange de la population se reconnait dans son combat. Du reste, beaucoup d’acteurs politiques, toutes tendances confondues, ont fourbi leurs armes sous la bannière de Tshisekedi», déplore-t-il.
Concernant les problèmes internes qui secouent l’UDPS -cas de la suspension de Jean Marc Kabund-a-Kabund-, Bambale renseigne que tous les cadres du parti politique d’Etienne Tshisekedi doivent se mettre autour d’une table car le linge sale se lave en famille. «On ne peut pas sanctionner Jean Marc Kabund-a-Kabund parce que c’est lui le chef et il a été investi devant tout le monde», conclut-il.
Mymye MANDA

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