a plate-forme de sept partis politiques transfuges de la Majorité présidentielle -G7- a clôturé son premier Conclave le 30 mars à la Paroisse Sainte Anne de la Gombe à Kinshasa. A la requête unanime des partis-membres du G7, Moïse Katumbi Chapwe, dernier gouverneur de l’ex-province du Katanga, avec un bilan élogieux, a été prié de présenter sa candidature à la prochaine élection présidentielle en RD-Congo. Un scoop d’«AfricaNews» confirmé par cette résolution. Dans son discours de clôture, Charles Mwando Nsimba, président du présidium, s’est montré incisif, interpellant les institutions de la République pour que soit respectée la Constitution. Un pathétique message a été adressé à la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, la Cour constitutionnelle, au Président de la République… et au gouvernement.
Il est le meilleur élu député national et provincial avec plus de 130.000 voix, intègre, dynamique, rassembleur, pragmatique, tourné vers l’amélioration du quotidien des RD-Congolais, Moïse Katumbi Chapwe présente le profil idéal, à en croire le G7 qui se dit conscient de son leadership et l’a désigné pour faire aboutir son programme commun de gouvernement. Pour y arriver, certains préalables doivent être respectés. Raison pour laquelle Charles Mwando Nsimba fait de l’organisation de la présidentielle dans les délais constitutionnels son cheval de bataille. «Le G7 rappelle que la convocation de l’élection du nouveau Président de la République doit intervenir impérativement le 19 septembre 2016, soit 90 jours avant la fin de ce deuxième et dernier mandat du Président Joseph Kabila qui prend fin le 19 décembre 2016. Au cas où la CENI n’organisait pas cette élection dans ces délais, la vacance de la présidence conduira le pays à une première expérience de président par intérim conformément aux dispositions 75 et 76 de la Constitution», assène-t-il.
Le président Mwando exhorte donc la CENI à se contenter d’organiser les élections au lieu de s’embrouiller et de se mêler dans les affaires dont elle n’a aucune compétence. «Le G7 constate avec regret que l’équipe de M. Corneille Nangaa choisit une navigation à vue comme méthode de travail, sans calendrier ni boussole. Au lieu de remplir la mission qui lui est dévolue et de s’y limiter, la CENI s’est amusée, pendant un temps, à relayer la propagande pro-dialogue de la Majorité présidentielle. La CENI n’a pas qualité de saisir la Cour constitutionnelle sauf dans le seul cas de force majeure où les fonctions de Président de la République sont provisoirement exercées à l’intérim par le président du Sénat pour obtenir que le délai d’organisation de l’élection du nouveau président soit prolongé de 90 à 120 jours», rappelle-t-il. Et de renchérir: «en ce qui concerne la Cour constitutionnelle, le G7 rappelle que sa mission essentielle est le contrôle de la constitutionnalité des lois et des actes ayant force de loi. Elle est donc là pour garantir le respect de la Constitution et non pour fabriquer des artifices devant accompagner des actes programmés de violation de celle-ci. Elle est même le juge pénal du Chef de l’Etat notamment pour l’infraction de violation intentionnelle de la Constitution, qualifiée de haute trahison». Charles Mwando Nsimba exhorte par ailleurs le peuple RD-congolais à la vigilance, à la résistance et la lutte pour le respect de la Constitution et l’alternance démocratique à la tête de l’Etat.
Avant la signature de la résolution de ce premier Conclave du bureau politique relative à la candidature commune et unique du G7 à l’élection présidentielle de 2016, le présidium a été chargé de la remettre à Moïse Katumbi Chapwe.
Barick BUEMA
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