Nation

Wivine Moleka coince Kamerhe

Entre Wivine Moleka et Vital Kamerhe, le divorce est définitivement  consommé
Entre Wivine Moleka et Vital Kamerhe, le divorce est définitivement consommé
A la page 3 de la correspondance n° 048/PM/UNC/VK/CL de 2011 adressée aux observateurs tant nationaux qu’internationaux, Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise -UNC-, a délibérément accusé la députée PPRD Wivine Moleka d’avoir triché aux élections de 2011. L’affaire continue de faire couler beaucoup d’encres et salives. Toutes les démarches menées par l’élue de la Lukunga en vue se faire entendre à défaut de régler le dossier à l’amiable avec son vieil ami VK ont échoué.
Après plusieurs subterfuges évoqués par Kamerhe pour tenter d’esquiver une affaire pénale, Moleka est revenue à la charge. Son seul souci: voir l’accusé démentir toutes ses accusations qu’elle juge de mensongères. Le conseil de la députée a, au cours d’un point de presse tenu dimanche 2 février 2014 à Sultani hôtel, éclairci l’opinion sur ce dossier jamais jugé dans le fond. Prochain rendez-vous: ce mardi 4 février 2014 au TGI/Gombe.
Aucune intention pour Moleka de nuire à la personne de Vital Kamerhe puisque cette élue attendu une année après pour saisir la justice quant à ce dossier. Son seul souci: voir le patron de l’UNC démentir ses accusations mensongères qui tendent à nuire à sa dignité et à sa réputation. Tout au début, la plaignante avait approché l’ancien speaker de l’Assemblée nationale pour obtenir un démenti de ces affirmations qu’elle juge de fausses et gratuites.
Kamerhe a beau affirmer détenir les preuves, il n’a jamais osé se présenter devant son juge. Pourtant une affaire jugée au pénal requiert la présence de l’accusé en personne. Moleka fait-elle trembler Kamerhe? Possible. Ses dérobades tendent à faire accréditer cette thèse. Pour la première fois, date du 20 décembre 2012 où l’affaire était appelée devant le tribunal de paix de Kinshasa/Gombe, juge de domicile de VK.
Cette fois-ci, il a relevé l’appel et est allé en cassation. Le 31 décembre 2013, l’affaire se poursuit et les deux parties se sont retrouvées devant ce tribunal tel que l’accusé le souhaitait. Cette fois-là, les avocats de la partie adverse ont soulevé une fois de plus les exceptions de procédure et le juge a fini par lui donner raison. A ce stade, on sent que les choses commencent à devenir graves pour le camp Kamerhe qui refuse à tout prix de se présenter devant ces juridictions afin de régler ce contentieux. «N’est-ce pas là une fuite à l’avance», s’interroge la partie de Wivine Moleka.
Afin de rétablir son image ternie par VK, l’élue PPRD ne s’est pas du tout fatiguée dans ses démarches judiciaires. Après le Tripaix/Gombe, les deux parties vont cette fois encore se retrouver ce mardi 4 février au TGI-Gombe. La partie plaignante se dite prête de régler cette affaire à l’amiable à la seule condition que la partie adverse dise la vérité et de le faire même par écrit.
Depuis 2011, a indiqué Ledi Mukoko, l’avocat conseil de la plaignante, la partie Kamerhe a tenté d’approcher sa cliente avec des propositions sous forme de transaction pour mettre fin à ce litige mais «notre seul et inique souci réside sur le fait qu’elle puisse démentir toutes ces allégations mensongères et outrageantes en la personne de notre cliente parce qu’elle a une carrière politique à poursuivre».
A la question de savoir pourquoi attendre 2012 pour réagir à cette accusation, cet avocat a précisé que la procédure judiciaire n’est pas simpliste. Il fallait d’abord avoir accès aux pièces du dossier. Avant cela, a-t-il indiqué, la plaignante avait commencé par étendre la main à la partie adverse pour qu’elle démente ces accusations. Mais cela n’a pas été fait. Pour cet avocat, c’est une question d’honneur et de dignité pour sa cliente parce qu’elle a une carrière politique.
Il faut noter que la correspondance de VK stipule ce qui suit: «A Mbudi, dans la périphérique de Kinshasa, dans la commune de Mont-Ngafula escorté par les policiers qui transportaient les urnes bourrées de bulletins de vote, l’honorable Wivine Moleka s’est présentée avec une forte somme d’argent qu’elle distribuait aux agents électoraux. Révoltée, la population l’a chassé et ses gardes du corps ont réagi en tirant des coups de feu en l’air pour chasser tous les témoins. Conséquence: la population a décidé de ne plus voter et les bureaux ont été fermés».
SN

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