Interview

Alain Kabasele: «Je suis un ambitieux politique» 

Alain Kabasele est le président de l’ASBL «Je suis manager» qui évolue à Kinshasa. Cette association dont la majorité de membres sont des jeunes, a pour mission de faire de citoyens RD-congolais une ressource humaine. Elle compte à ce jour 5 programmes. Notamment le recyclage, l’organisation des carrefours scientifiques, les activités culturelles, les actions sociales et, enfin, la promotion des contacts de bravoure. Dans un entretien avec «AfricaNews», Alain Kabasele appelle la jeunesse à prendre l’entière responsabilité de ses actes pour le développement de la RD-Congo. «Les jeunes ont déjà une responsabilité que Dieu leur a donnée à partir du moment où ils la comprennent mais ne veulent pas passer à la pratique», a-t-il déclaré. Interview.

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer l’ASBL «Je suis manager»?

 J’ai été poussé par le souci de valoriser tout d’abord notre système éducatif bien que déficitaire, mais aussi de s’en sortir entant que citoyen RD-congolais de toutes les difficultés vitales. Suite à cette constatation évidente de la situation sociale de la RD-Congo et du système éducatif précaire au niveau de l’enseignement primaire, secondaire et technique ainsi que supérieur et universitaire. Cela qui m’a amené à comprendre que dans le chef de la jeunesse RD-congolaise en général, il y a une forme d’ignorance sur la question de diverses responsabilités.

Quelles sont vos motivations?

En réalité, je suis inspiré de plusieurs choses, des personnes qui réussissent normalement quelque que soit le domaine et des difficultés de la vie, mais également là où je trouve plus des critiques négatives, ce qui me pousse à quitter le rang des gens qui ne font que critiquer sans pour autant proposer. Je crois personnellement que dans la vie, il faut avoir le courage de proposer avant de critiquer. C’est pourquoi, j’appelle les jeunes à accentuer d’abord l’apprentissage pour comprendre que là où quelqu’un n’a pas réussi, on ne doit pas d’abord le critiquer mais l’encourager parce qu’il sera l’inspirateur des autres. La recherche est normalement supplétive.

Quel est l’objectif premier de l’ASBL «Je suis manager»?

Notre association a pour objectif de réveiller la jeunesse RD-congolaise et la rendre consciente, car il y a une conscience qui est due par rapport au système. Lorsque nous rappelons les gens, c’est pour faire comprendre que tout le monde est porteur d’un plan d’une manière général, mais scientifiquement, chacun est capable de s’orienter vers une formation et la structurer pour sortir son potentiel.

Avez-vous d’autres ambitions à part celles d’aider les jeunes?   

Non. Car ma réussite dépend beaucoup plus du bien communautaire. Si vous voyez les grands leaders dans le monde aujourd’hui, la plupart a commencé par servir les autres et c’est comme ça que leur réussite est arrivée. Je pense que trop vouloir privatiser les choses finit par les compliquer. C’est pourquoi je veux que les jeunes comprennent qu’il faut d’abord servir la nation pour être ensuite utile pour elle-même.

En appelant les jeunes à servir la nation, avez-vous des rêves politiques?

Je pense que vous nous sommes dans un pays où on ne peut pas s’écarter de la politique. Car, en réalité, le monde est dirigé par le système politique. Personnellement, je suis un ambitieux politique. 

Quel message adressez-vous à la jeunesse d’aujourd’hui?  

J’ai toujours demandé à la jeunesse de quitter la liste de critiqueurs de côté négatif, car dans mon Asbl, j’ai un programme qui s’appelle la «promotion des contacts de bravoure». Je crois toujours qu’il est important de commencer à applaudir plutôt que de critiquer négativement. Je dis toujours que les réalisations ne se font de manière facile. Toute personne ayant réalisé quelque chose de mieux est d’abord passée par une ou plusieurs difficultés. Donc, il faut savoir apprécier avant de faire une critique négative. 

Propos recueillis par Lucien MOBEBE

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