Les États-Unis tiennent à un processus «électoral inclusif, transparent et paisible reflétant la volonté du peuple RD-congolais». Ils l’ont dit dans un communiqué diffusé le 16 novembre par la représentation diplomatique à Kinshasa. Washington, qui dit prendre acte «des mesures positives» pour assurer l’inclusivité du scrutin, notamment la validation de l’ensemble des 26 candidats Président, appelle à des «mesures supplémentaires visant à garantir la transparence» afin de «renforcer la confiance dans le processus».
A la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, les États-Unis conseillent avec instance de «s’assurer que les versions imprimées et en ligne des listes définitives des électeurs soient accessibles sans tarder». Une manière pour Washington de rallier la position de plusieurs parties prenantes au processus, notamment certains candidats de l’Opposition et la Société civile, qui avaient rejeté la décision de la Centrale électorale de rendre disponible les listes électorales uniquement via son site web et auprès d’un préposé pour des raisons d’«espace physique». Pour les États-Unis, chaque électeur doit connaitre l’adresse et le numéro de son bureau de vote à temps. Autre sujet évoqué par Washington: les problèmes relatifs à la qualité des cartes d’électeurs, ceci pour ne pas priver les électeurs du droit de vote. «Le peuple congolais mérite de choisir ses propres dirigeants librement selon un processus crédible et transparent», insiste le communiqué des USA qui se félicite toutefois des «actions des autorités visant à faire respecter la liberté de mouvement des candidats politiques, ainsi que la condamnation des discours de haine et des tentatives de violence contre des candidats à l’élection présidentielle».
L’ombre des sanctions, encore une fois!
Dans la même note, l’administration Biden appelle le gouvernement de Kinshasa à assurer «l’égalité des chances» et «la préservation de la sécurité» de tous les candidats. «Cela comprend la protection des libertés d’expression, de mouvement, de rassemblement et de presse, lesquelles sont les piliers essentiels d’un processus électoral ouvert», poursuit le communiqué. Cependant, les Etats-Unis rappellent le rôle des autres acteurs politiques dans la tenue d’un scrutin apaisé et la promotion d’un processus électoral paisible «en condamnant les violences, le harcèlement et les discours de haine avant, pendant et après les élections». Ce rappel est motivé, selon le communiqué, par la responsabilité de chacun dans la tenue d’un scrutin libre et équitable.
Tout en saluant les efforts des parties prenantes au processus électoral en cours, les Etats-Unis brandissent la menace un carton rouge contre toute personne tentée de favoriser des antivaleurs. De nouvelles menaces des sanctions, encore une fois, moins d’un mois après la lettre de Joe Biden, le POTUS en personne! Ces mesures de sanctions, précisent les Etats-Unis, comprennent «des restrictions en matière de visa et d’autres mesures, à l’encontre des personnes portant atteinte à la démocratie en RD-Congo».
Cette nouvelle mise en garde de l’administration Biden s’adresse principalement aux personnes impliquées dans la fraude électorale, la corruption, la répression des manifestations pacifiques par la force ou l’intimidation des électeurs, ou la violation des droits humains en RD-Congo.