
Le ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi, a gagné une importante au Conseil d’État, où a été débouté le député Bernard Kayumba, qui l’y avait poursuivi pour illégalité de la circulaire portant interdiction des recrutements dans les facultés de médecine de certaines universités déclarées non viables. Mais son secteur est loin d’en finir avec les conflits sociaux. Le prochain risque de l’être avec les assistants et les chefs de travaux, décidés de combattre la Résolution 312 des états généraux de l’Enseignement supérieur et universitaire, qui propose de «remonter le salaire des assistants à hauteur de 25% et 30 % pour les chefs de travaux du salaire des professeurs associés».
Les membres du personnel scientifique réclament plutôt 50% du salaire d’un professeur ordinaire pour un assistant, soit un minimum de 2 500 de dollars, et 60% pour un chef de travaux, soit un minimum de 3 000 dollars… dès 2022!
Jeudi 14 octobre sur la colline inspirée de l’UNIKIN, ils ont tenu une réunion décisive avant de lancer les épreuves contre le ministre Muhindo Nzangi. À en croire le chef de travaux Steve Mabiku, président provincial du SYNACASS ESU Kinshasa, la rencontre a connu la participation des délégués du Sud-Kivu, de l’Equateur ainsi que des universités et instituts supérieurs de la capitale. «La Réunion a tourné autour de l’amélioration des conditions salariales des assistants et chefs de travaux, la mécanisation des NU, la régularisation en grade, la nomination des CT et assistants ayant rempli les conditions, l’amélioration de la prise en charge, l’exécution sans délai dans le Budget 2022 de l’exécution de la loi la réforme de l’ESU qui dispose 50% de la rémunération du professeur ordinaire», a fait savoir Mabiku avant d’annoncer une prochaine rencontre autour du président national de leur syndicat.
La fièvre monte. Avant la réunion de l’UNIKIN, les assistants et chefs de travaux du Kwilu avaient déjà donné de la voix. Dans une déclaration faite le 20 septembre dernier, le président du syndicat national des chefs des travaux et assistants de cette province, René Nvutu, a qualifié de «discriminatoire et injuste» la Résolution 312 qui propose de remonter le salaire d’un professeur associé à l’équivalent d’au moins 5000 dollars. Ce qui veut dire qu’un assistant devrait toucher un salaire de 1.250 dollars et un chef de travaux 1.500 dollars.
Mais les assistants et chefs de travaux n’ont que faire de cette répartition. Ils réclament de toucher 50% du salaire d’un professeur ordinaire pour un assistant, soit un minimum de 2 500 dollars, et 60% pour un chef de travaux, soit un minimum de 3 000 dollars.
«Nous avons présenté un cahier des charges où l’on demande que le traitement de l’assistant de premier mandat soit la moitié du traitement accordé aux professeurs ordinaires. Nous trouvons que c’est injuste cette proposition d’autant plus que nous faisons un travail qui doit être pris en compte», a fait savoir René Nvutu.
Il a dit avoir été «surpris» principalement par la Résolution 9, où on dit clairement que l’on améliore les conditions du personnel de l’ESU, mais particulièrement le personnel académique. «Nous avons trouvé que c’était discriminatoire parce qu’on ne peut pas seulement améliorer les conditions des professeurs, -et oublier- les chefs des travaux et assistants», a-t-il décrié.
Natine K.