A la recherche constante du consensus autour du processus électoral, les 13 personnalités ont échangé, jeudi 27 août à Lubumbashi, avec Moïse Katumbi, président d’Ensemble pour la République. Les députés Henri-Thomas Lokondo, Jacques Djoli, Jean-Jacques Mamba, André Claudel Lubaya, Patrick Muyaya, Juvénal Munubo et Delly Sessanga ainsi que l’ancien vice-Premier ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, sont allés présenter leur cahier des charges à Moïse Katumbi, dans lequel ils appellent à la tenue d’un forum strictement limité au processus électoral en vue de baliser la voie à un processus transparent et apaisé à l’horizon 2023.
Selon le député Thomas Lokondo qui a réagi à la presse au sortir de leur entretien, le leader d’Ensemble pour la République a adhéré à leur démarche avant de leur promettre ses experts pour les accompagner dans la requalification des reformes de la loi électorale. «Nous avons eu une séance de travail très fructueuse avec le président Katumbi. Comme on a toujours fait avec les autres, nous lui avons présenté notre cahier des charges et il a réagi positivement sur l’ensemble de problèmes qui y sont contenus.
Aussi, il nous a encouragés pour que nous puissions continuer notre démarche qu’il a jugée salutaire pour le peuple congolais. Il nous a prodigués des conseils tout en nous promettant de mettre à notre disposition des experts qui vont nous accompagner pour la requalification sur les réformes que nous comptons de faire sur la loi électorale», a déclaré Henry Thomas Lokondo qui invite à un débat citoyen qui implique tout le monde, d’autant plus que leur démarche vise à résoudre un problème de société. «Depuis l’indépendance, les grands problèmes que nous avons toujours connus viennent de la mauvaise gestion des élections. Mieux, ces problèmes viennent de la mauvaise gestion de la situation préélectorale, électorale et post-électorale», a-t-il soutenu.
Par ailleurs, au nom de G13, le député Lokondo s’est réjoui du fait que, depuis le début de leurs contacts, plus de 80% de gens contactés trouvent que ces 13 personnalités sont sur une bonne voie et doivent aller jusqu’au bout. Quant à la finalité du processus de leur travail, Henry Thomas Lokondo s’est expliqué en ces termes: «dans un premier temps, nous allons faire un rapport général que nous déposerons en premier lieu chez le Président de la République. Puis, au Premier ministre ainsi qu’à tous ceux qui nous ont reçus. Pour les textes modifiant certaines dispositions de la loi électorale, nous allons les déposer au niveau du Parlement. D’ailleurs, le travail sur le rapport final devrait débuter la semaine prochaine».
Pour rappel, dans le cadre de sa démarche, le G13 a déjà rencontré le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, le bureau de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, le Premier ministre Sylvestre Ilunga, les opposants Jean-Pierre Bemba, Martin Fayulu, Adolphe Muzito, le Cardinal Fridolin Ambongo, le chef spirituel de l’église kimbanguiste, le président de l’ECC, le Révérend André Bokondoa, et autres. Ces acteurs proposent un agenda axé sur la réforme de la CENI dont la composition de son bureau, la révision de la constitution.
Ils proposent particulièrement que des discussions soient engagées sur le rétablissement du second tour de la présidentielle, les orientations essentielles sur la loi électorale. Ils suggèrent aussi que les débats soient tournés vers l’élargissement du Conseil supérieur de la magistrature. Avant le déplacement de Lubumbashi, le G13 s’est penché sur la cruciale question du recensement avec les experts du Fonds des Nations unies pour la population -FNUAP- après une réunion technique avec les responsables de l’Office national de population -ONIP- sur la corrélation entre le recensement et le fichier électoral. Le G13 est convaincu que l’importance de la question requiert un suivi étroit et un pilotage clair au niveau du gouvernement.
Olitho KAHUNGU