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Sondage Les Points : UDPS en tête, CNC se révèle

L’institut «Les Points» vient de publier un sondage sur les poids des partis politiques en RD-Congo, enquête réalisée auprès d’un échantillon de mille personnes, âgés de 18 ans et plus, représentatives de la ville de Kinshasa et des 25 autres chefs-lieux des provinces. Les sondés se sont exprimés sur deux catégories de partis notamment ceux dits historiques, c’est-à-dire créés avant le dialogue inter congolais de Sun City ou qui ont déjà présenté un candidat à une élection présidentielle, et des partis dits émergents, entendez: toutes les formations politiques fondées après Sun City ou qui n’ont pas encore aligné un candidat à une présidentielle. Résultats: d’un côté, l’Union pour la démocratie et progrès social -UDPS- coiffe la catégorie de partis historiques avec 36% des voix, soit 8% devant le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie -PPRD- qui en a 28% ou le double du Parti lumumbiste unifié -PALU- qui a 13% de vote. De l’autre, dans la catégorie des partis émergents, le Congrès national congolais -CNC- est en tête avec 34% des votes, dépassant l’AFDC de Modeste Bahati, 21% de voix, de 13%.
A en croire «Les Points», les résultats de ce sondage témoigne du climat particulièrement dégradé auquel doivent faire face aujourd’hui les formations politiques et ceux qui les animent. Il ressort de cette étude que les deux principales forces politiques à l’Assemblée nationale de par le nombre des élus, le PPRD et l’UDPS, ont également un bon encrage dans l’opinion. «Seulement, le parti d’Etienne Tshisekedi arrive en tête et est jugé le plus proche des RD-Congolais car, il est considéré comme le mieux implanté sur toute l’étendue du territoire national», souligne
«Les Points».
En effet, l’UDPS coiffe la catégorie de partis dits historiques avec 36%. «L’Union pour la démocratie et le progrès social est aussi considéré par bon nombre des RD-Congolais comme le plus à même de proposer des solutions aux problèmes qui se posent dans le pays. On reconnait aussi à la fille ainée de l’Opposition RD-congolaise, une forte capacité inégalable de mobilisation de masses et des militants due notamment à la ténacité, consistance, intransigeance et à l’inflexibilité de son leader qui est resté égal à lui-même tout au long de son long combat politique», soutient l’étude. Aussi, fait remarquer «Les Points», à la différence d’autres partis affaiblis par des défections, l’UDPS, elle, résiste à tout départ. «Chaque départ d’un ancien cadre est interprété comme un lavage du parti et un moyen de resserrer les coups», lâche l’enquête pour qui l’UDPS trône comme le parti le plus populaire à Kinshasa et dans de nombreux autres chefs-lieux de provinces où elle est implantée contrairement à certains partis qui ne sont populaires que dans les fiefs électoraux de leurs leaders.

Le PPRD deuxième en termes de poids politique

L’institut des sondages «Les Points» donnent le PPRD deuxième force politique la plus représentée dans le pays avec 28%. «Mais le PPRD traine aussi l’image d’un grand parti qui peine à se débarrasser de ses velléités tribalistes de l’ex-province du Katanga. Ce qui crée des frustrations dans le chef de certains cadres et militants, auxquelles s’ajoutent des départs -trahisons- de certains de ses anciens cadres influents à l’instar de Vital Kamerhe, Moïse Katumbi, Francis Kalombo et la liste n’est pas exhaustive», révèle-t-on. Pour les sondés, contrairement à l’UDPS, l’avoir et le pouvoir sont les points forts de ce parti et la raison qui séduit les adhérant et non la conviction.
Cependant, le sondage affirme que le PPRD est en perte de vitesse dans certaines provinces où il y a la montée des partis politiques membres de la Majorité présidentielle. «C’est le cas de la province du Sankuru où la CCU de Lambert Mende s’est imposé par tous les moyens, comme la principale force politique», explique «Les Points».
Le PALU arrive en troisième position avec 13%. Bien implanté à l’Est de la RD-Congo, le parti cher au Patriarche Antoine Gizenga est une véritable machine de mobilisation des masses. Mais les sondés ont relativisé son poids parce que le PALU connait une baisse due, soutient-on, au manque d’initiatives de ses actuels dirigeants. «Les sondés redoutent un revers pour ce parti aux prochaines élections étant donné le manque de stratégies et surtout le vieillissement de ses rangs qui connait peu de nouveaux adhérents. On reproche aussi à ce parti le manque à la base, de cadres capables d’alimenter la réflexion au sommet», poursuit «Les Points».
Ensuite, vient en quatrième position l’Union pour la nation congolaise -UNC- 9% grâce à son implantation sur l’ensemble du pays. Mais, martèle le sondage, le parti de Kamerhe est victime lui aussi des départs de certains de ses membres co-fondateurs qui ont amené avec eux des militants. «Bonne nouvelle, la troisième force politique de l’Opposition à l’Assemblée nationale connait depuis quelques mois, une vague d’adhésions de nouveaux membres. Parmi les sondés, ceux qui se réclament de l’UNC affirment avoir été séduits par le dynamisme et l’intelligence de Vital Kamerhe que par le projet de société de son parti», relève-t-on.
Le Mouvement de libération du Congo qui est placé après l’UNC avec 3%, est jugé en panne d’idées par les personnes interrogées. «Il se positionne tout de même comme un parti qui a échappé à la disparition après le départ de la quasi-totalité de ses premiers cadres influents», souligne «Les Points». Il est talonné par les FONUS de Joseph Olengankhoy, 1%, en dernière place dans la catégorie des partis politiques historiques. «Ce parti bien qu’étant insuffisamment installé dans les différentes provinces du pays, bénéficie de la force de mobilisation de son leader que l’on considère plus fort en période de tensions politiques qu’en temps normal», signale l’étude.
Il faut compter avec le CNC de Puis Muabilu
Les partis créés au sortir du dialogue inter congolais de Sun City s’apparentent pour l’essentiel à des partis de cadres, de groupements d’élus et de leurs collaborateurs. La distance entre ces partis et leurs bases électorales est grande. «Un nombre important de partis considérés comme jeunes de par le nombre d’années de leur existence, sortent du lot et revendiquent des militants dans beaucoup de provinces du pays. Certains d’entre eux à l’instar de la CNC de l’honorable Puis Muabilu ont réussi dans un laps de temps, à s’installer dans toutes les provinces», renseigne «Les Points». Ce parti cher à Pius Muabilu rafle 34% des voix. En fait, le Congrès national congolais a réussi son installation dans les provinces après avoir conquis Kinshasa grâce au travail plein d’abnégation et de dévouement de son président national. «Ce parti est une exception dans l’échiquier politique de la RD-Congo car, son leader bien qu’étant de la MP, n’occupe pas de fonction dans les institutions mais séduit des jeunes de toutes les couches sociales. Ces derniers, très dynamiques, défient certains partis historiques à l’instar du PPRD, MLC et FONUS, ce qui leur a valu le saccage et l’incendie de leur siège au cours des manifestations violentes du 19 au 21 septembre dernier», tape l’étude.
Avec 21%, l’Alliance des forces démocratiques du Congo a des arguments à brandir pour expliquer sa présence dans les 26 provinces du pays, dont les anciens réseaux de la Société civile dont est issu son Autorité morale, Bahati Lukwebo. Deuxième force politique à l’Assemblée nationale, l’AFDC poursuit son expansion et risque de créer la surprise aux prochaines élections législatives nationales. Les personnes sondées le considèrent proche de la population et représentatif de la diversité RD-congolaise. L’AFDC de Bahati est suivi de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement -ECIDE- de Fayulu, 12%, le CCU 8%, le MSR 6%, l’ENVOL 4% et l’UNAFEC 2%. «Les autres partis politiques pris séparément n’ont pas obtenu chacun, plus d’un pourcent et par conséquent, n’ont pas été pris en compte dans ce sondage», argue le sondage.
Loin derrière les partis historiques et émergents, le sondage s’est intéressé aux personnalités politiques qui sont plus connues que leurs partis. Il s’agit de: Freddy Matungulu de CNB, José Makila de l’ATD, Lisanga Bonganga et Jean-Lucien Bussa.
HRM

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