«Je voudrais porter la voix de nos compatriotes les plus vulnérables», a dit l’élu de Luiza, insistant sur l’amélioration des conditions de vie des populations, jugées trop précaires, la remise à plat de la réforme de la sécurité, la réduction drastique du train de vie des institutions et la sauvegarde de la cohésion et l’unité nationales…
Delly Sesanga a présenté ses vœux aux RD-Congolais au bout d’une année particulièrement éprouvante, marquée par la poursuite de l’épidémie sans précédent de Covid-19, arrivée à sa quatrième vague. Il est revenu sur les conditions de vie précaire des compatriotes les plus vulnérables, affirmant qu’il voudrait se faire leur porte-voix.
«En cette fête de la nativité et de nouvel an 2022, je voudrais porter la voix de nos compatriotes les plus vulnérables, très souvent réduits au silence», écrit-il, adressant «nos pensées pieuses à tous ceux qui nous ont quittés au cours de cette année 2021. Ils sont encore des millions des Congolais dans la survie pris en étau par la misère et les atrocités de la guerre à l’Est».
Selon lui, les fonctionnaires, les militaires, les policiers, les magistrats, les enseignants et les professionnels de santé, dont la condition sociale tarde à s’améliorer, passeront encore une fin d’année difficile. «Pour eux, comme pour notre jeunesse, toujours plus nombreuse et sans emploi, le processus démocratique n’a pas délivré les résultats de ses promesses», regrette-t-il. L’ancien ministre du Plan ne s’empêche pas de relever que «dans ce chaos de souffrance, des promesses non-tenues, la tentation est grande de la division».
«Je m’inquiète de plus en plus de l’instrumentalisation depuis quelques temps des clivages ethniques, du tribalisme et des différences confessionnelles à des fins politiques», fustige-t-il, au motif que «ces pratiques mettent en mal l’unité nationale et l’intégrité de notre pays. Elles compromettent l’indépendance nationale.
Elles mettent à l’épreuve la loyauté de nos concitoyens. Et enfin, elles font le lit de la balkanisation, en offrant en miettes notre héritage commun le plus précieux: le Congo». Selon ses propres mots, «le Congo est une idée avant d’être une réalité, construite autour de deux principes: le rassemblement et l’intégration de notre diversité». Pour 2022, Cet élu national invite le peuple à garder encore l’espoir. «En 2022, je vous invite à garder la flamme de l’espoir et de la dignité nationale pour relever le Congo, notre pays en renouant avec ses vraies racines spirituelles: l’humanisme; l’unité nationale; la liberté de notre peuple; et la quête d’un progrès réel et effectif de la condition de nos populations», insiste-t-il.
Pour les deux ans à venir dans ce quinquennat, Sesanga veut qu’une attention particulière soit accorde, entre autres à «la remise à plat de la réforme de la sécurité -Armée, Police nationale et Services des renseignements-, sans laquelle il ne saurait y avoir de paix durable ni à l’Est ni ailleurs dans le pays; et l’amorce de la grande réforme fiscale et des finances publiques pour stimuler l’activité économique». Ci-dessous, l’intégrité de son message.
Octave MUKENDI
Message des vœux de Nouvel an
Congolaises, Congolais
En cette fête de la nativité et de nouvel an 2022, je voudrais porter la voix de nos compatriotes les plus vulnérables, très souvent réduits au silence.
Nos pensées pieuses à tous ceux qui nous ont quittés au cours de cette année 2021. Ils sont encore des millions des congolais dans la survie pris en étau par la misère et les atrocités de la guerre à l’Est.
Les fonctionnaires, les militaires, les policiers, les magistrats, les enseignants et les professionnels de santé, dont la condition sociale tarde à s’améliorer, passeront encore une fin d’année difficile. Pour eux, comme pour notre jeunesse, toujours plus nombreuse et sans emploi, le processus démocratique n’a pas délivré les résultats de ses promesses.
Dans ce chaos de souffrance, des promesses non-tenues, la tentation est grande de la division. Je m’inquiète de plus en plus de l’instrumentalisation depuis quelques temps des clivages ethniques, du tribalisme et des différences confessionnelles à des fins politiques.
Ces pratiques mettent en mal l’unité nationale et l’intégrité de notre pays. Elles compromettent l’indépendance nationale. Elles mettent à l’épreuve la loyauté de nos concitoyens. Et enfin, elles font le lit de la balkanisation, en offrant en miettes notre héritage commun le plus précieux: le Congo.
Face à nos problèmes, le repli identitaire «éthno-régionalo-clanique» n’est pas une solution aux souffrances de notre peuple et ne constitue pas un discours politique. Ni valable, ni légitime. C’est même une plaie dans notre démocratie qui doit être extirpée.
Le Congo est une idée avant d’être une réalité, construite autour de deux principes: le rassemblement et l’intégration de notre diversité. Le Congo ne peut survivre ni prospérer sur ces divisions qui attisent d’une part la peur, la haine et le désespoir et d’autre part, précipitent inexorablement notre pays dans l’abîme de l’affaissement moral et matériel de la Nation. Il ne nous faut pas céder à ces antiennes de la division, dont on a souffert depuis l’indépendance. En dépit de la déception de beaucoup des Congolais, la division appelle de la part des démocrates et des patriotes une réprobation totale.
En 2022, je vous invite à garder la flamme de l’espoir et de la dignité nationale pour relever le Congo, notre pays en renouant avec ses vraies racines spirituelles:
- l’humanisme;
- l’unité nationale;
- la liberté de notre peuple;
- et la quête d’un progrès réel et effectif de la condition de nos populations.
Les souffrances de nos populations nous condamnent encore au travail pour les deux ans à venir notamment sur:
- la remise à plat de la réforme de la sécurité (Armée, Police nationale et Services des renseignements), sans laquelle il ne saurait y avoir de paix durable ni à l’Est ni ailleurs dans le pays;
- l’amorce de la grande réforme fiscale et des finances publiques pour stimuler l’activité économique;
- le nécessaire engagement des dirigeants pour la réduction effective du train de vie de l’État, en remettant davantage de l’égalité par une réallocation juste et équitable des ressources publiques aux secteurs productifs et sociaux prioritaires.
2022, aussi l’année des grandes réformes institutionnelles:
- la révision de la Constitution,
- et la réforme électorale.
Ces défis de changement et de transformation de notre société constituent un grand rendez-vous. Il exige le ralliement de tous les démocrates sur les points clés de la réforme afin de sauvegarder ce qui peut l’être encore du nouvel ordre politique constitutionnel issu de la Constitution de 2006 et d’engager le pays dans la voie d’un processus électoral libre, démocratique, transparent et inclusif en 2023.
Mobilisons nos énergies pour rencontrer ces défis!
Sur cette feuille de route, sur laquelle nous resterons engagés pour 2022,
Je vous souhaite une bonne et agréable année 2022.
Hon. Delly SESANGA
Président national de l’ENVOL