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RDC : Claude Nyamugabo faussement accusé

«Il n’y avait jamais eu de nouvelles cessions forestières mais plutôt de la réattribution de celles toujours existantes», précise l’ancien ministre de l’Environnement et développement durable

Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, instruit le vice-Premier ministre en charge de l’Environnement et développement durable, de suspendre tous les contrats prétendument «douteux» dans l’attribution des concessions forestières, en attendant les résultats d’un audit technique et financier. Depuis lors, sans attendre les résultats de l’audit en cours, des personnes malveillantes ont commencé à distiller des messages nocifs dans les réseaux sociaux, attribuant à l’ancien ministre de l’Environnement et développement durable, Claude Nyamugabo, des «magouilles» qui existeraient dans l’attribution desdites concessions, tout en évoquant notamment  la vente de ces superficies en septembre 2020. Ces bourreaux de l’ancien patron de l’environnement ont même évoqué, par une page Facebook anonyme -du moins dans un mélange d’identité-, une prétendue arrestation hier matin de Claude Nyamugabo.

Depuis décembre 2020, l’ancien ministre de l’Environnement avait apporter des précisions à maintes reprises et relayées par plusieurs médias au pays comme à l’international. Sans anticiper les résultats de l’audit en question, Claude Nyamugabo avait clairement expliqué, aussi bien au gouvernement de la République qu’à la presse, qu’il n’y avait jamais eu de nouvelles cessions forestières mais plutôt de la réattribution de celles toujours existantes dans le strict respect du moratoire. A l’en croire, cela s’est fait après que l’administration forestière, celle-là même à qui il est demandé de statuer sur le rapport technique des actes qualifiés de «suspect», ait pu produire des éléments légaux qui ont permis cette réattribution.

Recrutement d’un cabinet international indépendant

D’ailleurs, selon d’autres sources proches du dossier, Claude Nyamugabo a, au nom du gouvernement et grâce au concours des partenaires internationaux précisément CAFI, permis le recrutement d’un cabinet international indépendant pour une revue légale de toutes les concessions forestières de la RD-Congo. Et à son départ, renseignent nos sources, l’on avait déjà procédé à l’ouverture des plis. Point de détourner l’attention de l’opinion. Car, à la veille d’un grand rendez-vous comme la COP 26, le gouvernement sensé plutôt répondre à des questions substantielles sur ses priorités sectorielles car étant dans le devoir d’assumer les actifs et les passifs des précédents au nom de la continuité de l’action publique devrait se garder en même temps de jouer au jeu de certaines ONG à la recherche de financement ou d’amadouer vainement des donateurs dont les millions ne se limitent qu’aux effets d’annonce sans jamais profiter aux communautés locales.

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