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Sesanga: son offre politique présentée au Maï-Ndombe et Kwilu

Après sa tournée dans les provinces de l’Est de la RD-Congo, Delly Sesanga, candidat Président de la République, a repris son bâton de Pèlerin pour présenter et vendre son projet de la «Refondation du Congo» à ses compatriotes de l’Ouest du pays, précisément de Maï-Ndombe et Kwilu. «Nous avons proposé un projet et je me suis dit que je veux aller à l’élection présidentielle comme candidat Président de la République, pas parce que je considère que je suis un homme providentiel, non. Non plus parce que je suis magicien, non. Je veux aller à l’élection présidentielle parce que j’aime le Congo, j’aime ce peuple, mais par-dessus tout je connais le pays, je connais son histoire, sa géographie, je connais notre diversité et je sais où est-ce que nous avons péché», a déclaré Delly Sesanga, tout en leur expliquant l’apport de l’Envol dans la Refondation du Congo et ce qu’ils peuvent espérer demain s’ils lui accordent leurs suffrages pour qu’il préside aux destinées de la RD-Congo.

«Depuis 1960, nous avons mis à la tête du pays des gens qui sont venus, se sont débrouillés, qui ont bricolé, mais généralement qui n’étaient pas préparés à la tâche. Donc, qui n’avaient pas l’expérience», a-t-il encore dit à ses compatriotes.

Pour le leader de l’Envol, après les échecs successifs dans la gestion du pays avec Mobutu, Kabila, les RD-Congolais avaient un dernier mythe. Il s’agit de l’UDPS. «L’UDPS a passé tout son temps à vilipender tout le monde, à dire que quand il va arriver au pouvoir, du robinet qu’il ouvrira couleront le lait et le miel. Le pays va être reconstruit, le droit de l’homme aura droit de cité, on va fermer tous les cachots de l’ANR, il y aura la paix, l’Etat de droit, le peuple d’abord. Mais plutôt que ‘’Le peuple d’abord’’, on a vu les dirigeants et leurs ventres d’abord. Et le peuple a été oublié», a analysé Delly Sesanga. Et de renchérir: «nous allons aux élections pour tirer le pays de ce gouffre».

A cette occasion, le leader d’Envol a expliqué son projet de la Refondation du Congo, qui dispose de 5 axes principaux dont il a présenté les grandes lignes aux populations de Maï-Ndombe et du Kwilu. «Je suis un amoureux de la RD-Congo, je crois fermement en ce pays, j’ai toujours l’âme fendue de voir que très peu de RD-Congolais ne croient pas en leur pays. Le jour où j’ai entendu le Président de la République, celui-là même qui est censé être le garant de cette nation, dire, je crois qu’il était à Lodja, qu’il n’y a plus rien à tirer du pays pourtant nous les voyons s’enrichir les uns les autres chaque jour sur le dos de la pauvre population. Ce jour-là moi qui crois en ce pays, j’avais le cœur brisé…», a-t-il déclaré.

Et de rassurer : «le projet de la Refondation du Congo vise justement à arrêter ce désespoir, à réinviter la population à voir ce qui n’a pas marché, en nous regardant dans les yeux en faisant ce qui est nécessaire pour que le pays marche».

Pour Sesanga, ce projet répond à des interrogations que des RD-Congolais se posent: «nous n’avons plus d’Etat qui fonctionne, plus d’administration qui tienne, plus de justice, les populations souffrent. Bref, c’est la souffrance en continu. Et pourtant, nous avons un pays qui est merveilleux. Les gens nous en parlent. Nous avons tout ce qu’il faut pour avoir une vie heureuse. Nous avons l’eau, les terres, les minerais. Mais au-delà de tout ça, nous avons des femmes et des hommes qui ont des cerveaux et des bras et qui sont capables de relever ce pays».

Et de poursuivre: «la seule chose qui nous manque, à mon sens, c’est d’avoir de bons dirigeants. Nous n’avons pas de bons dirigeants. Et un peuple qui n’a pas de dirigeants est un peuple perdu, parce qu’en réalité, ce sont les dirigeants qui montrent la voie. Mais les dirigeants dans notre pays ont failli à cette mission. Nous avons failli à cette mission parce que depuis 1960, nous n’avons pas réalisé que, même si nous avions des raisons de combattre la colonisation, le Congo est un pays qui a été construit par le travail, c’est un pays qui a été construit dans l’ordre, dans une certaine discipline».

Puis encore: «la seule chose, ce pays était exploité pour les intérêts des autres et non pas l’intérêt des RD-Congolais. L’équation que nous avions, ce n’était pas de casser le pays, mais c’était de faire de sorte que désormais le pays fonctionne pour l’intérêt des RD-Congolais. Et ça nous n’arrivons pas à le faire. Nous avons cassé nos forêts, vendu nos terres, ça veut dire que nous n’avons aucune mesure de là où il faut arrêter…».

Pour l’aménagement du Maï-Ndombe, par exemple, Envol, dans le Projet de la Refondation du Congo, propose deux axes prioritaires notamment pour les voies navigables et terrestres. Pour les ports de Mushi, de Nioki, de Kutu, de Bokoro et de Toro qui sont arrosés par les rivières Mfimi et Lukeni, «il faudrait faire de sorte que ces ports soient navigables, aménagés pour éviter des accidents et permettre un grand tonnage». Sur ce volet précis, l’Envol discute avec des partenaires pour voir comment relancer le chantier naval «parce que la RD-Congo ne peut pas être un pays du fleuve, du bassin du Congo, sans une industrie du chantier naval pour mieux équiper des embarcations». S’agissant des routes, les axes prioritaires retenus par le Projet de Refondation du Congo sont les suivants: Idiofa-Katembo, 105 kilomètres, Bandundu-Poko, RN 9 et 17 -petit Kasaï jusqu’à Tshikapa-, et toujours sur la RN9, Bulungu jusque Ngekom. Les populations ont adopté Sesanga comme leur futur Président.

Tino MABADA

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