
Le procès Salomon Kalonda débute ce jeudi 17 août devant la Cour militaire de Kinshasa Gombe, a-t-on appris du collectif de ses avocats. «La citation lui a été signifiée lundi», a confirmé Maitre Christian Nkoy. Ces derniers jours, aucun visiteur n’a pu rencontrer le Conseiller spécial de Moïse Katumbi, affecté par les ennuis de santé, à en croire les gardes pénitentiaires, pendant que ses proches dénoncent la cruauté de l’auditorat. Encore un opposant à la barre après la clôture, lundi, des débats dans le procès de Jean-Marc Kabund, l’ancien président ai de l’UDPS, qui risque jusqu’à trois ans de prison, si l’on s’en tient au réquisitoire du Ministère public.
Le conseiller spécial de Moïse Katumbi interpellé le 30 mai au tarmac de l’aéroport de N’djili à Kinshasa est poursuivi pour incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, détention illégale d’arme et des munitions de guerre, et atteinte à la sûreté intérieure de l’État. Ce que nient ses avocats qui contestent également la procédure empruntée pour mettre en détention leur client alors que l’ancien premier ministre Matata Ponyo avait revendiqué le pistolet lui attribué.
Proche collaborateur du candidat à la présidentielle Moïse Katumbi, le procès de Salomon Kalonda va tenir en haleine et agiter le pays. Il pourrait compromettre l’image déjà ternie de la justice, face aux accusations formulées contre le prévenu, jugées fantaisistes par ses avocats, convaincus que leur client est l’objet d’une machination politique montée pour nuire Moïse Katumbi. À ce jour, SK Della est détenu à la prison militaire de Ndolo. Son procès s’ouvre quelques semaines après la remise en liberté provisoire de l’ancien conseiller privé du Président Tshisekedi, accusé de «trahison, atteinte à la sûreté de l’état et propagation de fausses nouvelles».
Natine K.