
Dans une déclaration générale, les organisations de la Société civile et les mouvements citoyens posent des conditions avant la convocation du corps électoral en septembre prochain
Dans une déclaration faite, samedi 24 juin 2023, à Kinshasa, les organisations de la Société civile, avec en tête CALCC, MILAPRO et les mouvements citoyens Lucha et Filimbi, ont à l’issue des deux jours d’examen, au CEPAS, de la situation relative au processus électoral, lancé un appel à la mobilisation générale pour des élections crédibles, inclusives et transparentes en RD-Congo.
Dans cette déclaration, les laïcs catholiques -CALCC- et protestants -Milapro- ainsi que les mouvements citoyens ont présenté un certain nombre d’exigences à remplir par la CENI et le gouvernement avant de convoquer le corps électoral au mois de septembre 2023. Après un examen approfondi du processus électoral en cours, CALCC, Milapro, les acteurs de la Société civile et les mouvements citoyens Lucha et Filimbi ont pratiquement lancé une sonnette d’alarme à l’endroit de l’opinion nationale et internationale.
«La RD-Congo, notre pays, est de nouveau au bord de l’implosion à cause du processus électoral opaque et non-inclusif en cours. A cela s’ajoute le contexte sécuritaire explosif marqué par la multiplication des conflits violents à travers le pays, la multiplicité de milices affiliées aux partis politiques dont les Forces du progrès, la Brigade spéciale de l’UDPS, l’occupation des localités par des armées étrangères et des groupes armés», ont alerté samedi 24 juin les organisations et acteurs de la Société civile.
Les signataires de cette déclaration ont fait savoir que faute de mesures correctives urgentes contre la recrudescence de discours d’incitation à la haine -tribale et régionale-, la répression, l’instrumentalisation de la justice et des services de sécurité, les arrestations arbitraires des acteurs politiques et la répression des manifestants qui caractérisent le climat politique actuel, le processus électoral en cours sera chaotique. Puisqu’il mettra en péril la paix, l’unité et la cohésion nationales, du reste, très fragile en RD-Congo.
A cet effet, les organisations de la Société civile estiment que la Communauté internationale devrait assumer sa part de responsabilité à cause de son inaction dans ce tableau sombre que connait la RD-Congo. Face à tous ces soucis, les laïcs catholiques et protestants, les militants des mouvements citoyens et acteurs de la Société civile ont pris l’option de joindre l’appel des pères de l’Eglise du Christ au Congo -ECC- et de la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO- pour exiger la crédibilité, la transparence et l’inclusivité du processus électoral, l’audit du fichier électoral par une institution indépendante disposant d’une expertise avérée en la matière et cela en présence d’observateurs et témoins avant de convoquer le corps électoral au mois de septembre. Ils ont exigé que le gouvernement prenne des dispositions pour mettre fin à l’insécurité pour permettre à tous les RD-Congolais de participer au vote.
«Nous appelons la Communauté internationale à ne pas s’accommoder à un processus vraisemblablement voué à l’échec et susceptible d’exacerber l’instabilité du pays et de la sous-région», ont-ils conclu.