Apres la déclaration de Corneille Nanga à Paris au siège de l’Organisation internationale de la francophonie -OIF- où il a confirmé que la Commission électorale nationale indépendante-CENI- ne saura pas organiser les élections à la fin de l’année en cours, conformément à l’Accord du 31 décembre 2016, les sons fusent de tout bord.
Les ténors de la Majorité présidentielle-MP- s’appuient sur l’Accord de la Saint Sylvestre pour indiquer qu’un certain report des élections peut être décidé entre la CENI, le gouvernement et le Conseil national de suivi de l’accord-CNSA. Christophe Lutundula, membre du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement -RASSOP/Limete- rejette tout en bloc.
La déclaration de Corneille Nangaa sur l’impossibilité de tenir les élections cette année n’a pas laissé indifférents les sociétaires de la Majorité présidentielle-MP- qui s’appuient sur l’Accord du 31 décembre 2016 pour justifier cette décision. A ce sujet, Christophe Lutundula du RASSOP/Limete a donné sa version des faits, au cours d’une conférence organisée à Kisantu dans le souci d’éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale.
Pour cet opérateur politique, aucun texte légal, même pas la Constitution de la République n’autorise le report des élections. «J’entends les membres de la Majorité présidentielle -MP- dire que selon l’Accord du 31 décembre, un certain report des élections peut être décidé entre la CENI, le gouvernement et le conseil national de suivi de l’accord -CNSA. Je tiens à vous informer qu’aucun texte légal, même pas la Constitution de la République, et aucun accord n’autorise ni à un individu, ni à une institution, ni aux trois instances de reporter sine die la tenue des scrutins», a-t-il expliqué.
Que prévoit l’Accord de la Saint Sylvestre ?
«Que prévoit donc l’Accord? La clause 4.2 de l’Accord de la Saint Sylvestre prévoit que les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales se tiennent en une séquence. Sachant qu’il se pourrait que la CENI soit dans l’impossibilité d’organiser les trois scrutins en une séquence, les parties prenantes ont convenus que dans pareille circonstance, la CENI, le gouvernement et le CNSA puissent se convenir unanimement sur la disjonction de ces trois élections pour les étaler sur plus de séquences», a-t-il précisé.
Pour Christophe Lutundula, le principe et même l’exigence de tenir les élections ne doivent pas être violés en s’appuyant sur cette clause de l’Accord. Lutundula affirme qu’il est donc impératif que la CENI organise au moins la présidentielle cette année. Car selon lui, elle est l’élection majeure et dont la non-tenue est à la base de la crise politique, financière et sociale que la RD-Congo traverse actuellement.
Mymye MANDA
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