Dans le cadre de la poursuite de la campagne «Investissons dans la paix», une initiative de la Commission d’intégrité et médiation électorales -CIME-, lancée depuis plusieurs mois, les orchestres des confessions religieuses de la RD-Congo ont livré un méga concert interreligieux pour la paix et l’unité en RD-Congo, samedi 30 juillet dernier à l’amphithéâtre Maman Mwilu du Centre d’accueil kimbanguiste, dans la commune de Kasa-Vubu. Réunis au sein d’un groupe nommé: «Chœur de la paix», Kimbanguistes, Catholiques, Salutistes, Musulmans, Orthodoxes, Protestants ont, à travers ce concert, invité les RD-Congolais à cultiver la paix, le patriotisme, l’unité, l’amour, le pardon, le dialogue et la réconciliation pour la reconstruction du pays.
Alors que le climat social au pays devient de plus en plus toxique suite à la confrontation d’idées entre acteurs politiques notamment sur le processus électoral, de leur côté, les religieux s’activent à multiplier des initiatives tendant à appeler les uns et les autres au dialogue afin de préserver la paix. Ayant dans son cahier des charges la mission de préserver la paix, la Commission d’intégrité et médiation électorales -CIME- avait lancé il y a quelques mois la campagne «Investissons dans la paix», une initiative sensibilisant toutes les souches de la population RD-congolaise à favoriser la paix au pays, chacun selon son domaine d’activités. Poursuivant sur cette même lancée, la CIME a organisé samedi 30 juillet dernier un concert de musique classique donné par un orchestre composé des musiciens des différentes doctrines confessionnelles. Scinder en deux, la première partie de ce concert était essentiellement consacré à la musique instrumentale. Ayant accueilli l’événement, l’Orchestre symphonique kimbanguiste a ouvert le bal. Juste après, c’est la fanfare salutiste qui a pris le relais avec une musique appelant à l’unité pour la vie. La seconde partie de ce concert a donné une part belle au chant avec la chorale «Chœur de paix de Kinshasa», constituée des toutes les confessions religieuses. A travers leurs chants, Kimbanguistes, Catholiques, Salutistes, Musulmans, Orthodoxes, Protestants ont invité les RD-Congolais à cultiver la paix, le patriotisme, l’unité, l’amour, le pardon, le dialogue et la réconciliation pour la reconstruction du pays.
Appel au dialogue
Profitant de ce concert pour la paix, la CIME a lancé un appel pathétique à toutes les souches de la population RD-congolaise pour une participation de tous au dialogue. «L’organisation de ce jour, du concert interreligieux de musique classique avec le Chœur de paix de Kinshasa répond à l’exigence de l’unité et de la cohésion nationale. En se mettant ensemble à travers ce concert interreligieux, les chefs des confessions religieuses interpellent les acteurs politiques pour qu’ils transcendent leurs divergences et privilégient l’intérêt supérieur de la nation», a confié le Révérend Delphin Elebe Kapalay, président de la CIME. Favorable au dialogue, il a par ailleurs invité les RD-Congolaises et RD-Congolais de partout où ils se trouvent à offrir des contributions de toute sorte, par la prière, des conseils et tout autre moyen nécessaire en vue du bon déroulement de ces assises. Il a également fait savoir que la CIME encourage toutes les initiatives de conciliation de vues entreprises tant sur le plan national qu’international pour la paix, la stabilité et le développement en RD-Congo. «La CIME s’engage à accompagner les acteurs politiques et de la Société civile afin qu’un dialogue inclusif, consensuel, pacifique dicté par la volonté de Dieu permette un atterrissage en douceur du processus démocratique au travers d’une entente concertée et harmonieuse favorisant les meilleures conditions d’organisation des élections crédibles, transparentes et apaisées en RD-Congo. Elle en appelle donc à la conscience de tout un chacun pour garantir un environnement démocratique et électoral pacifique et rassurant à ce moment crucial de la vie de la nation», a souligné Elebe Kapalay. Pour Aubin Minaku, speaker de l’Assemblée nationale, le son harmonieux de la musique entendu lors de ce concert, constitue un exemple pour asseoir la paix collective dans la société RD-congolaise. «Au terme de concert, nous devons retenir que la paix est fondamentale. Il faut que chacun l’intériorise pour qu’il y ait paix, car on ne peut pas parler de paix dans la division. J’invite donc à l’unité entre Opposition et Majorité tout en respectant les arguments des uns et des autres. Comme les instruments de musique qui sont une symphonie harmonieuse de sons différents, les RD-Congolais ont le devoir de se retrouver au dialogue afin de converger leurs divergences», a-t-il lancé.
Guylain LUZAMBA

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