Cette somme, a expliqué le ministre RD-congolais des Finances, Henri Yav Mulang, la RD-Congo
l’a sollicitée auprès de l’Initiative forêts d’Afrique centrale -CAFI- pour commencer à mettre en œuvre les politiques et mesures nécessaires décrites dans son Plan d’investissement
Clôturés depuis le vendredi 11 décembre dernier, les travaux de la 21ème Conférence des parties -COP 21-, effectués à Paris, ont connu un épilogue heureux pour la RD-Congo qui s’en sort avec d’USD 250 millions, sur l’USD 1 milliard destinés aux pays du Bassin du Congo pour la préservation de ce patrimoine forestier.
«Ce don, la RD-Congo se le tire pour avoir amorcé sa participation active aux efforts d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, sur la base de l’une de ses richesses les plus inestimables, à savoir ses forêts qui couvrent 155 millions d’hectares et qui forment un capital naturel pour le monde et le sous-continent africain», a expliqué le ministre RD-congolais des Finances, Henri Yav Mulang lors de Board du CAFI.
Engagée depuis 2009 dans le processus REDD+ dans le but de préserver son patrimoine forestier, la RD-Congo a vu ses efforts récompensés lors des assises de la COP 21. Pour une enveloppe d’USD 1 milliard allouée à tous les pays du Bassin du Congo -Cameroun, Gabon, Centrafrique, Congo, Guinée équatoriale et RD-Congo-, ce géant pays de l’Afrique centrale bénéficiera à lui seul du quart de ce montant, soit USD 250 millions. Cette somme, a expliqué le ministre RD-congolais des Finances, Henri Yav Mulang, la RD-Congo l’a sollicitée auprès de l’Initiative forêts d’Afrique centrale -CAFI- pour commencer à mettre en œuvre les politiques et mesures nécessaires décrites dans son Plan d’investissement. Conformément à ce plan, la RD-Congo a proposé un certain nombre d’engagements.
Lesquels engagements sont: disposer d’une loi sur l’aménagement du territoire intégrant la forêt comme capital à préserver; renforcer la gouvernance locale afin de définir une vision commune et partagée de l’utilisation des terres et des ressources naturelles; examiner les possibilités d’orienter l’agriculture à grande échelle dans d’anciennes concessions ou de zones de savanes conformément au plan de zonage; clarifier et sécuriser les droits fonciers des populations.
«La liste des mesures à prendre est longue, si nous voulons atteindre nos ambitions», a estimé Henri Yav, tout en saluant l’engagement pris par les bailleurs des fonds bi et multilatéraux, notamment l’Union européenne, la Norvège, la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne, regroupés au sein de CAFI pour financer la gestion durable des forêts de l’Afrique centrale à travers le mécanisme REDD+. Le ministre des Finances a en outre fait savoir que «la RD-Congo a réussi à élever la préoccupation sur les forêts à un niveau interministériel grâce au ministère de l’Environnement et à mon ministère en charge des Finances, et donc redevables sur les engagements financiers du pays et du suivi des réformes».
Capitaliser le Fonds national
A l’en croire, la RD-Congo a défini les politiques et les mesures nécessaires pour juguler les pressions inexistantes et à venir sur cette forêt RD-congolaise, arrêtées dans une stratégie nationale REDD+, évaluant les besoins sur 5 ans à USD 1 milliard. De cette façon, le ministre a salué l’avènement de CAFI qui offre aux gouvernements un espace de dialogue de haut niveau, permettant l’identification conjointe d’engagements ambitieux et réalistes en vue de préserver les forêts de cette région africaine.
«Nous avons la volonté d’établir un partenariat de qualité et de poursuivre ce dialogue de haut niveau avec CAFI, convaincus qu’il s’agit-là de la voie qui nous permettra d’engager ces changements transformationnels que nous attendons», a révélé l’argentier de l’exécutif RD-congolais, justifiant cela par le souci d’atteindre l’objectif commun: celui de préserver la forêt du Bassin du Congo. «Il n’est peut-être pas trop tard. Mais le rythme de la déforestation ne s’alignera pas sur notre rythme de prise de décision et nos hésitations. Ce rythme augmente à l’heure où je vous parle. Nous serons responsables de ne pas avoir agi, alors que nous savions», a prévenu le ministre Henri Yav. Et de clore en lançant un appel au Board de CAFI à capitaliser le Fonds national de la RD-Congo à la hauteur de ces ambitions transformationnelles et des avancées du pays.
Christian BUTSILA