«Nous espérons que durant cette session de mars, les discussions devront avoir lieu. Il est indéniable que les réformes électorales ont un impact sur nos opérations. Plus tôt c’est fait, mieux on avance», a confié le patron de la CENI à l’issue de la rencontre avec les présidents de deux Chambres parlementaires
Plus 2023 s’approche, plus la Commission électorale nationale indépendante -CENI- s’active dans le cadre de collaboration avec le Parlement RD-congolais pour obtenir des réformes électorales dans un délai raisonnable.
A cette fin, les membres de la Centrale électorale, conduit par le président Denis Kadima Kazadi, ont échangé, le lundi 7 mars au Palais du peuple, avec les représentants de deux chambres du Parlement. Au Sénat, le staff de la CENI a rencontré Modeste Bahati Lukwebo, président de cette chambre haute du Parlement, avec qui ils ont discuté de toutes les questions pertinentes liées au processus électoral.
Le président Denis Kadima a livré à la presse la quintessence de leur entretien, à la fin de cette visite. «Vous savez que nous avions sorti notre feuille de route, cette dernière parle des étapes des réformes électorales, et cela va se faire évidemment, avec le Sénat qui joue un rôle très important», a dit le numéro 1 de la CENI.
Puis: «il est question d’abord de traiter ces matières à temps parce que, vous savez, s’il y a un retard, cela va affecter nos opérations. C’est pourquoi, nous avons voulu juste nous assurer que le président du Sénat à son niveau pose les actes qu’il faut, pour que nous puissions avoir des réformes à temps afin d’avancer avec le processus électoral».
Ici, hormis Modeste Bahati Lukwebo, les membres de la CENI ont également échangé avec le premier vice-président du Sénat, Eddy Mundela, ainsi que quelques membres du bureau de cette chambre haute. Peu avant de rencontrer les membres du bureau du Sénat, Denis Kadima et son équipe au complet ont conféré avec le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso. Leur entretien a tourné autour des questions des réformes électorales prochaines.
La Centrale électorale tient à obtenir les instruments nécessaires en élaguant les contraintes législatives afin de l’organisation des élections dans le délai lui imparti.
«La CENI travaille pour un processus électoral de qualité. Et pour y parvenir, nous ne le faisons pas seuls, c’est pourquoi vous avez vu que, dans un passé récent, vous nous avez vus rencontrer le Chef de l’État et le premier ministre. Et aujourd’hui, nous sommes venus auprès du président de l’Assemblée nationale. Et tout le monde connait le rôle de cette institution non seulement dans notre désignation mais aussi par rapport au travail proprement dit notamment toutes les questions liées à la loi et c’est à ce niveau que cela se fait», a déclaré Denis Kadima à la presse.
Et d’ajouter: «c’est dans ce cadre que nous sommes venus voir le président de l’Assemblée nationale, discuter de la collaboration qui aura entre nos deux institutions. C’est une évidence, la CENI conseille le Parlement en matière électorale et bien d’autres choses sur lesquelles on peut discuter avec les parlementaires. Il est vrai que les lois ne sont pas en souffrance, il peut y avoir des réformes, le cas échéant et nous savons qu’il y a une proposition de loi, nous allons l’analyser à notre niveau et en discuter avec l’Assemblée nationale. Nous espérons que durant cette session du mois de mars, ces discussions devront avoir lieu. Il est indéniable que ces réformes ont un impact sur nos opérations. Plus tôt c’est fait, mieux on avance».
Toutefois, le président de la CENI s’est réservé de juger ses prédécesseurs mais a promis de partir sur le bon travail réalisé par eux. «Nous-mêmes, nous allons innover là où il le faut», a-t-il promis. Lors du lancement de la réunion préparatoire du cadre de concertations Genre-diversité-élections, le vendredi 4 mars dernier, le président de la CENI avait rassuré les femmes RD-congolaises.
«Nous n’allons pas nous limiter à voir les femmes voter pour d’autres personnes mais souhaiter davantage leur présence au niveau de représentativité pour refléter sa taille et son poids démographiques», avait-il expliqué, relevant que «la première bataille devra porter sur cette violation de la Constitution qui parle de la parité homme/femme tandis que la loi électorale montre une très grande faiblesse qui frise la violation même de la Constitution».
Puisqu’il s’agira de la révision de la loi électorale, la CENI avait promis que ce qui aura été retenu au cadre de concertation, sera porté à un niveau plus élevé. «Parce que si vous voulons changer le cadre juridique, il faut passer par l’Assemblée nationale, le Sénat et le gouvernement. Nous jouerons notre partition, car nous avons ce privilège de conseiller les institutions. Au-delà, il y a bien d’autres changements qui sont possibles notamment au plan opérationnel», avait déclaré Denis Kadima. C’est chose faite puisqu’il vient de rencontrer les présidents de deux chambres parlementaires.
Octave MUKENDI