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RDC : Kambinga conseille Tshisekedi pour son deuxième mandat

Le regroupement politique Le Centre a, au cours d’une conférence de presse tenue le mardi 23 janvier 2024 à Kinshasa, lancé son 7ème appel à Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, réélu Président de la République avec 73,47% des suffrages exprimés le 20 décembre 2023. Au cours de cette sortie médiatique, Germain Kambinga, président national de Le Centre, a décliné sa recette pour que le second mandat du Président Tshisekedi soit une réussite.

Cette recette est assortie de 12 travaux prioritaires à exécuter lors de ce nouveau mandat du fils de feu Etienne Tshisekedi. Dans son allocution, Kambinga, face à la presse, a insisté sur le fait que «Le Centre n’est pas une force de contestation mais de proposition, qui a librement choisi d’accompagner le Président de la République depuis 2 ans et qui compte continuer à le faire durant son mandat actuel». Rassurant qu’il ne vise aucun intérêt, il a indiqué tout simplement qu’il veut démontrer qu’il est possible de faire émerger une politique intelligente en RD-Congo. «Le rôle qu’il se donne est celui de faire émerger en RD-Congo une vraie ‘‘politique intelligente’’ donc utile à la société afin de briser l’élan déjà pris par les approches politiques anti-développement nourries par la gouaille, le vide et l’affaissement politique du RD-Congolais», a signifié Germain Kambinga, déplorant «un retard dans la pensée politique intelligente».

L’ancien ministre de l’Industrie a fait savoir que son mouvement politique, Le Centre, voudrait offrir très modestement sa contribution à la mise en œuvre des six engagements du Président de la République à travers des propositions méthodologiques et des actions spécifiques qui semblent essentielles à l’inscription dans la postérité du mandat en cours du Chef de l’Etat. Il sied de rappeler que le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a dévoilé, le samedi 20 janvier au Stade des Martyrs de la Pentecôte à Kinshasa, lors de sa prestation de serment devant la Cour constitutionnelle, ses engagements pour son nouveau quinquennat.

Proposition de sanctions contre le Rwanda

Germain Kambinga a profité de ce rendez-vous médiatique pour appeler le gouvernement RD-congolais à faire pression aux Nations unies pour obtenir des sanctions contre le Rwanda. «Il faut une plainte officielle contre le Rwanda, État voyou, à la Cour internationale de justice des Nations unies», a-t-il soutenu. Et de renchérir: «l’offensive diplomatique du Chef de l’État a marché. Aujourd’hui, la réputation du Rwanda est remise en question. Le monde sait qu’il y a plus de 10 millions de morts en RD-Congo orchestrés par le Rwanda». Raison pour laquelle il a exhorté à accompagner les efforts diplomatiques du Chef de l’État. «Il faut mettre en lumière la barbarie rwandaise. Montrer au monde que Kagame n’est pas un exemple, que le Rwanda, dirigé par un voyou, n’est pas un modèle», a-t-il poursuivi. Et de lancer: «le monde sera mis au pied du mur et devra choisir».

«Passer à la 4ème République…»

Yves Kisombe, vice-président de Le Centre, a, pour sa part, regretté le fait que «la démocratie nous coûte chère». Par conséquent, a-t-il soutenu, il «faut passer à la 4ème République». Il a en outre insisté pour la révision constitutionnelle. «Nous sommes une démocratie de luxe, une démocratie dont nous n’avons pas de moyens. Plus d’un milliard de dollars tous les 5 ans pour élire un nouveau Président de la République, alors que nous n’avons pas de route… Je crois que nous devons consacrer ces moyens aux besoins sociaux», a expliqué Yves Kisombe.

Pour Le Centre, les axes du prioritaires de changement que le peuple attend du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi: sont le mode de scrutin des animateurs politiques de la RD-Congo à différents niveaux, le financement et l’organisation des élections et la démocratisation des partis politiques, la double nationalité, le renforcement du pouvoir central par un mandat adapté aux impératifs de développement, l’optimisation de la décentralisation par un accès régulé mais certains aux ressources nationales dans une logique de provincialisation du développement.

«A ce niveau, nulle part au monde, le débat constitutionnel est un débat apaisé. Il y a toujours des pour et des contres. D’ailleurs, faut-il le rappeler, l’actuelle Constitution était farouchement combattue par certains qui aujourd’hui voudraient s’en faire les défenseurs acharnés», ont rappelé ces deux responsables de Le Centre. Ils ont souligné que le passage à la IVème République et le changement constitutionnel subséquent sont un impératif qui nécessite absolument une volonté politique. «Nous pensons, à cet égard, que la forte légitimité dont bénéficie le Président de la République à la suite de sa réélection représente une occasion unique pour offrir un nouveau souffle au Congo sur le chemin difficile de son émergence», ont-ils motivé. Ci-dessous, la déclaration de Le Centre.


Déclaration politique: 7ème appel du Centre

Les 12 travaux de Félix-Antoine Tshisekedi

Les 12 travaux prioritaires de Fatshi pour son quinquennat selon Le Centre

Le 20 janvier 2024, le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a prêté serment devant la Cour constitutionnelle. Dans son discours d’investiture, il a une fois encore tendu sa main à l’Opposition et à ses adversaires. Mieux, il a, comme garant de la cohésion nationale, sollicité l’implication de toutes les forces vives de la nation afin de l’accompagner et de l’aider à réaliser les six engagements de son mandat, pour que les mots de la campagne deviennent des actes de pouvoir. Pour rappel, voici les six engagements du Président de la République pour les cinq années à venir:

  1. créer plus d’emplois
  2. protéger le pouvoir d’achat de tous les citoyens congolais
  3. assurer avec plus d’efficacité, la sécurité pour tous au moyen d’une restructuration profonde de l’appareil de sécurité et de défense,

 4- intensifier la diversification de notre économie et accroître sa compétitivité

5- garantir plus d’accès aux services sociaux de base.

6- renforcer l’efficacité des services publics à travers la construction et l’amélioration des infrastructures routières, aéroportuaires et touristiques, tout en réduisant la fracture numérique sur tout le territoire national.

Partant de cet appel, le mouvement politique le Centre voudrait par la présentation de ce jour, offrir très modestement sa contribution à la mise en œuvre des six engagements du Président de la République à travers des propositions méthodologiques et des actions spécifiques qui nous semblent essentielles à l’inscription dans la postérité du mandat en cours du Chef de l’Etat. Le Centre n’est pas une force de contestation mais une force de proposition qui a librement choisi d’accompagner le Président de la République depuis 2 ans et qui compte continuer à le faire durant son mandat actuel. Le rôle qu’il se donne est celui de faire émerger en République démocratique une vraie «politique intelligente» donc utile à la société afin de briser l’élan déjà pris par les approches politiques anti-développement nourries par la gouaille, le vide et l’affaissement politique du Congolais. Pour bien commencer, les Congolais l’appellent affectueusement «Fatshi béton», symbole de force et de résilience dans l’imaginaire populaire. Cela nous a inspiré la présente réflexion dans laquelle, tel hercule, confronté aux 12 travaux dans la mythologie grecque, nous avons synthétisé 12 travaux prioritaires sortis des six engagements électoraux de Fatshi afin de répondre au plébiscite de 5 ans qu’il a eu du peuple congolais, le 20 décembre 2023.

1 -Prioriser 6 piliers d’investissements massifs à travers les ressources budgétaires, soit 1 milliards par pilier chaque année durant cinq ans:

-Sécurité

-Education et Formation,

-Santé,

-Energie,

-Infrastructures, Logement et Transport

-Agriculture

La méthode appliquée pour la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement peut être répliquée dans ces différents secteurs afin d’impulser une vraie dynamique de développement en 5 ans. L’évolution significative de notre budget le permettra, pour autant que la rationalisation des dépenses publiques se fassent comme un impératif de gouvernance porteuse de résultats socioéconomiques tangibles. Les dépenses liées au train de vie de l’Etat doivent être gelées pour permettre d’augmenter le niveau de l’investissement public rendu possible par les performances budgétaires des deux dernières années.

2– Créer un Fonds national de développement par la fusion des comptes spéciaux de l’Etat.

Les comptes spéciaux sont pour l’essentiel alimentés par les ressources issues de la parafiscalité et se regroupent dans certains établissements publics comme le FPI, FONER, FOMIN, etc. Toutes ces structure mobilisent à ce jour près d’un milliard de dollars par an. Les fusionner permettrait à la RDC en application des méthodes modernes de management financier, plus précisément de l’économie financière, d’avoir accès à des possibilités de financement extérieurs importants hors budget. De plus, cette structure pourrait à travers la création d’un actif financier d’une maturité de 10 à 20 ans lever des fonds pour accompagner les efforts de la RD-Congo dans la réalisation de ses objectifs de développement. Avec une telle structure, la RD-Congo pourrait sans énerver ses accords avec le FMI, avoir accès à des ressources bilatérales, multilatérales et aux différents marchés financiers pour près de 10 milliards à des taux raisonnables compte tenu de sa notation actuelle par les agences internationales de notation. Si nous ajoutons à cela le bénéfice rentier de 7 milliards attendu du contrat chinois revisité, nous aurons un matelas financier suffisamment fourni et à même d’aider substantiellement le Congo à accélérer ses investissements publics avec des effets d’entrainement sans précédent dans l’histoire de notre pays depuis les indépendances.

3– Signer un partenariat militaire offensif avec une nation non concurrente géopolitiquement avec la nôtre et qui serait disposée par son expertise à nous accompagner militairement pour éradiquer les groupes armés avec en tête le M23 et sécuriser nos frontières contre toute menace extérieure.

Il nous faudra en parallèle faire une plainte officielle de la RD-Congo contre le Rwanda auprès de la Cour internationale de justice, la plus haute juridiction des Nations unies.

 4- Créer deux grandes agences ou service liées à la Présidence l’une chargée des ressources humaines et l’autre chargée de la prospective et des études de faisabilité. Cela permettra d’inaugurer une vraie révolution de la compétence.

Ces agences sont essentielles: la première permettra à la RD-Congo de résoudre un problème important qui est celui des ressources humaines à même d’accompagner efficacement son processus de développement. En effet, par le phénomène d’émigration massive, la RD-Congo a de nombreux ressortissants binationaux aujourd’hui pour certains, qui sont des experts reconnus internationalement ou pas, dans différents domaines, tel l’ingénierie, la santé, la recherche, les finances, l’économie… Il faut recenser ces compétences et mettre en place à l’instar de Singapour, de la Chine, de Taïwan… des mécanismes de transferts de savoir et de contribution de ces derniers au projet d’émergence de la RD-Congo. Ici à Kinshasa en dehors des cénacles politiques, de nombreuses compétences sont également à détecter et à recenser. La seconde agence devra faciliter les investissements directs étrangers et raccourcir les délais de mise en œuvre ainsi que le coût des projets. Une des contraintes majeures à la mise en œuvre des projets divers en RD-Congo est l’absence d’études de faisabilité. Faisons-en une activité permanente de valorisation de nos potentiels économiques.

5– Développer une politique innovante et finalisée pour une captation optimale des revenus liés à notre richesse environnementale et l’immensité de nos ressources minières et minérales.

 6– Lancer «la révolution travail» en décrétant par un système de rotation des agents et cadres des structures publiques, une permanence du travail dans les structures de l’Etat.

La RD-Congo sera dans cette optique au travail 24h/24 dans toutes les structures étatiques ainsi 5 ans de mandat seront équivalents à 10 ans de travail. Dans le même temps, systématiser les contrats de performances à tous les niveaux avec des évaluations semestrielles et des sanctions positives ou négatives qui obligeront dans une nouvelle approche managériale, les dirigeants publics à faire des résultats quantifiables à la hauteur des ambitions programmatiques du Président de la République et des attentes du peuple.

7– lancer le développement d’un marché financier en RD-Congo à l’image du Botswana, de l’Afrique du Sud et de nombreux autres pays en développement comme nous.

La création d’un marché financier en faisant passer la RD-Congo d’un système économique d’endettement à un système de marché financier, a comme avantage en plus de la diversification financière, d’augmenter sensiblement la qualité de l’information économique et financière sur la RD-Congo avec comme corollaire l’augmentation de nos instruments financiers et de nos capacités d’endettement public et privé. Elle permettra aussi de faciliter les investissements directs étrangers par la lisibilité que cela va offrir à l’espace économique congolais.

8– Révision de la Constitution et référendum

 Les axes du prioritaires de changement que le peuple attend du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi: sont le mode de scrutin des animateurs politiques de la RD-Congo à différents niveaux, le financement et l’organisation des élections et la démocratisation des partis politiques, la double nationalité, le renforcement du pouvoir central par un mandat adapté à nos impératifs de développement, l’optimisation de la décentralisation par un accès régulé mais certains aux ressources nationales dans une logique de provincialisation du développement. Il sied de noter à ce niveau, que nulle part au monde, le débat constitutionnel est un débat apaisé. Il y a toujours des pour et des contres, d’ailleurs faut-il le rappeler, l’actuel Constitution était farouchement combattue par certains qui aujourd’hui voudraient s’en faire les défenseurs acharnés. Le passage à la quatrième République et le changement constitutionnel subséquent sont un impératif qui nécessite absolument une volonté politique. Nous pensons, à cet égard, que la forte légitimité dont bénéficie le Président de la République à la suite de sa réélection représente une occasion unique pour offrir un nouveau souffle au Congo sur le chemin difficile de son émergence.

 9– Création d’une banque de l’habitat, d’une banque de développement et d’investissement, d’une banque postale et d’une compagnie de téléphonie mobile publique

 10– Prioriser le chantier de la diversification économique.

Pour ce faire le Président devra agir pour le développement volontariste des PME congolaises dans tous les secteurs pour lesquels la RD-Congo par ses besoins de consommation et sa culture a de réels avantages comparatifs. L’Etat doit devenir « le business angel» de ces PME à créer avec pour ambition d’en faire des fleurons dans leur domaine en vue de leur croissance à travers des prises de participations extérieures  ou des projets de développement en autonomie.

 11– Lancer un plan massif d’engagement pour la jeunesse.

Encadrement, formation et entrepreneuriat. L’objectif principal doit être d’offrir à chaque jeune congolais endéans dix ans au minimum un métier et ou une formation qualifiante.

12– Assainir et promouvoir l’espace journalistique comme fondement d’une société démocratique dans laquelle, l’accès à l’information vraie est un droit. Par ailleurs, dynamiser le secteur culturel et sportif.

«Les 12 travaux de Fatshi» sont une contribution politique et citoyenne aux efforts de rassemblement auxquels nous sommes tous congolais obligés de souscrire durant ce mandat de SE Félix-Antoine Tshisekedi, Président de la République. Le Rassemblement et la mobilisation tous azimuts des intelligences congolaises doit être la boussole principale du Congo, conformément au serment fait au peuple congolais par le Président de la République dans son allocution d’investiture. C’est la condition nécessaire et suffisante pour que les cinq prochaines années soient des années de réussite et que «le Congo retrouvé» cher à son cœur devienne une réalité par l’inscription de son nom dans l’histoire glorieuse de la renaissance de la République démocratique du Congo.

Fait à Kinshasa le 23 janvier 2024

Pour le Centre

Germain KAMBINGA KATOMBA

Président.

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