Des éléments de la PNC commis à la garde de la Concession «Immotex» ont tiré à balles réelles sur ordre du sujet belge Philippe Wuatelcott. Bilan: plusieurs blessés dont le député Auguy Kalonji
Panique générale à Mbudi. La tournée du ministre d’Etat en charge des Infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro, s’est terminée par un bain de sang. Selon le député national Ados Ndombasi qui faisait partie de la délégation, un sujet belge qui a construit une concession sur l’avenue empêchant ainsi le passage, a donné l’ordre aux policiers commis à sa garde de tirer sur l’équipe du ministre.
Le Warrior Gisaro ciblé par ses bourreaux, se porte bien en dépit des stress survenus à la suite de cette attaque. Mais plusieurs personnalités qui l’accompagnaient s’en sont sorties avec quelques blessures. D’autres ont perdu leurs téléphones et autres biens de valeur à cause du comportement de ces policiers qui ont créé panique et confusion. «Je ne peux pas comprendre que dans notre propre pays, un membre du gouvernement puisse connaitre une telle situation», a regretté Alexis Gisaro.
Pour sa part, le député Ados Ndombasi se dit choqué de voir qu’un sujet belge ordonne aux policiers RD-congolais de tirer sur un ministre d’Etat et que ceux-ci lui aient obéi. En fait, le patron des ITP effectuait dimanche 19 décembre dernier une tournée dans différents coins de la ville de Kinshasa pour inspecter les travaux du projet «Tshilejelu» en cours.
Dans son périple, il était accompagné des députés nationaux, élus de la capitale, et du Directeur général de l’Office des voiries et drainage -OVD. Commencée à Tshangu, cette visite s’est bouclée à Mbudi où le ministre d’Etat devait éclairer la presse sur les constats de sa tournée. C’est en ce moment que les policiers commis à la sécurité de la concession du sujet belge ont reçu l’ordre de leur patron d’ouvrir le feu. Est-ce parce que la devanture de sa concession a servi de point de chute des activités du ministre d’Etat? Ou parce que ce belge se croit tout permis de construire même en barrant la voie publique? Et même alors, fallait-il tirer sur un membre du gouvernement et des députés nationaux? Voilà des questions auxquelles le Belge devrait répondre.
Dorian KISIMBA