Fini le clash entre les speakers de l’Assemblée nationale et du Sénat au sujet de la désignation du successeur de Polycarpe Mongulu à la Cour constitutionnelle. Christophe Mboso Nkodia Puanga et Modeste Bahati Lukwebo ont finalement signé la décision conjointe portant convocation de l’Assemblée nationale et du Sénat en congrès ce vendredi 27 mai 2022 à 10h. Le président du Sénat, Modeste Bahati, a également annoncé la nouvelle aux sénateurs jeudi à la plénière de la Chambre haute du Parlement.
Le nom du candidat du Parlement à la Cour constitutionnelle sera connu à l’issue de cette séance. Il devra y remplacer le juge Polycarpe Mongulu, ancien délégué du Sénat délégué. Des sources ont confié mardi à «AfricaNews» que l’oiseau rare proviendra de la Chambre haute et non de l’Assemblée nationale, qui compte deux représentants encore en fonction à la Haute cour.
Selon les mêmes courses, son nom a fait l’objet d’un huis clos entre Mboso et Bahati. Et ça devrait être entre Jean de Dieu Moleka Liambi, Dieudonné Mandza Andie et Louis Mbonga Magalu Engwanda, tous sénateurs de la Mongala. Il y a peu, Mboso et Bahati étaient en désaccord sur le candidat à la succession de Mongulu, chacun estimant que le prochain délégué du Parlement à la Cour constitutionnelle devait appartenir à sa chambre. Ce duel a fait avorter le congrès initialement prévu le 23 mai dernier.
Le caucus des députés de la province de la Mongala ainsi que le regroupement des parlementaires du Grand Equateur s’était invité au débat en refusant l’exigence du président du Sénat, alléguant le fait qu’un autre juge siégeant actuellement à la Cour constitutionnelle, Maître Corneille Wasenda N’songo, serait déjà de l’obédience politique de Modeste Bahati.
Face à cette controverse entre les présidents des deux Chambres parlementaires, venue ainsi opposer par procuration deux ressortissants de leur province, le sénateur Mbonga désigné par Modeste Bahati et le député Mondole par Christophe Mboso, les Sages de la Notabilité de la province de la Mongala, se sont concertés d’urgence à Lisala le 22 mai. Ils ont alors diffusé un communiqué, dans lequel ils ont recommandé comme solution que les options au remplacement du juge Mongulu soient levées plutôt parmi des candidatures des non-élus de leur province. Selon eux, l’idée serait d’éviter des conséquences «imprévisibles» sur leur province d’une dispute politicienne entre les sommités du Parlement national.
JJM