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Parcelles attribuées aux 500 députés à Kingabwa: Minaku met fin aux égarements de Kokonyangi

L’affaire commençait à porter atteinte à l’image de l’Assemblée nationale et de la Majorité présidentielle à laquelle il appartient et Aubin Minaku ne s’est pas fait prier pour stopper cette équipée d’un autre âge.
Le président de l’Assemblée nationale monte au créneau et décline l’offre du ministre de l’Urbanisme et habitat, Joseph Kokonyangi, relative à l’attribution gratuite des parcelles aux 500 députés nationaux à Kingwabwa, commune de Limete, sur le site que la Ville de Kinshasa à mis à la disposition des femmes maraîchères. Dans un communiqué publié jeudi 22 mars, le speaker dit n’avoir jamais été saisi par une quelconque correspondance officielle attribuant les lopins de terre aux élus nationaux.
Pourtant, la main sur le cœur, le ministre de l’Urbanisme a laissé entendre que, sur autorisation du Chef de l’Etat, le gouvernement a attribué des parcelles aux 500 députés nationaux pour des loyaux services rendus à la Nation et le travail abattu durant la législature actuelle. L’acte a scandalisé et suscité un tollé général. Les élus du peuple, le gouverneur de la ville de Kinshasa ainsi que le bourgmestre de Limete se sont tous insurgés contre la méthode cavalière du patron de l’Urbanisme.
Minaku, lui, a fait fort en mettant un terme aux égarements de Kokonyangi. «A ce jour, l’Assemblée nationale n’a jamais reçu une quelconque offre d’attribution parcellaire au profit des honorables députés nationaux», a précisé le communiqué signé de la main de Jean-Pierre Lihau, directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale.
Puis: «Aucune demande de souscription collective à une offre d’attribution de parcelles destinées aux honorables députés nationaux n’a été soumise ni au Bureau de l’Assemblée nationale ni à la Conférence des présidents, moins encore à l’approbation de l’Assemblée plénière».
Concrètement, Minaku ne veut pas que les femmes maraichères qu’il soutient soient dépossédées à Kingabwa. «L’honorable président soutient l’activité nourricière de celles-ci ainsi qu’à leurs efforts inlassables pour concourir à notre autosuffisance alimentaire, performance quotidienne qui leur fait mériter une grande considération de la part de toute la nation», a indiqué le communiqué. Son offre tendancieuse déclinée, Kokonyangi, le bourreau temporaire des femmes maraîchères, est remis dans ses petits souliers.

Octave MUKENDI

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