Il y aura bientôt 6 mois passés depuis le début officiel de la mise en application du Plan de désengagement de la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Congo -MONUSCO. Cette mission onusienne plie graduellement bagages en RD-Congo. Un tour d’horizon pour évaluer ce plan de désengagement a eu lieu, le mercredi 22 mai à Kinshasa, devant la partie RD-congolaise et la MONUSCO, sous la supervision du vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères et de la Francophonie, Christophe Lutundula Apala pen’Apala.
A cette occasion, Bintu Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies, a donné un aperçu général sur le désengagement de la MONUSCO dans le Sud-Kivu, province pilote pour l’exécution de cette opération. Selon elle, le travail sur terrain avance bien en dépit des défis à relever ensemble entre les deux parties. «Ils ne sont pas insurmontables», a fait savoir Bintou Keita.
Pour sa part, le patron de la diplomatie RD-congolaise, Christophe Lutundula, a mis à profit cette occasion pour sensibiliser les parties prenantes dans la détermination à bien faire les choses ensemble. Après avoir entendu les rapports de deux parties, le VPM Lutundula a affirmé avoir une idée claire de ce qui attend le gouvernement RD-congolais pour un aboutissement heureux de ce processus de désengagement de la MONUSCO.
Selon lui, Kinshasa devra apporter un appui financier conséquent pour faire face à certaines situations qui pourraient bloquer le bon déroulement du désengagement. Cette mission onusienne a déjà fait environ 25 ans en RD-Congo. D’abord sous l’appellation Mission d’observation des Nations unies au Congo -MONUC-, puis sous la nouvelle appellation MUNUSCO.
Le peuple et le gouvernement RD-congolais ont exigé le départ rapide de cette force onusienne, l’accusant de laxisme vis-à-vis des groupes armés opérant dans l’Est du pays ainsi que de l’agresseur rwandais sous couvert du M23. Le ton était monté lorsque le porte-parole de la MONUSCO avait déclaré que cette force n’avait d’armes pour faire face à l’avancée du mouvement terroriste M23. Propos relayés également par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres. Ce que les RD-Congolais ont qualifié de complicité avec l’agresseur.