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RDC : Grande mobilisation pour Stanis Bujakera

Une nouvelle voix s’est élevée pour exiger la «libération immédiate» de journaliste Stanis Bujakera, correspondant de «Jeune Afrique» et «Reuters», accusé de «faux en écriture» et «propagation de faux bruits» à la suite de la publication d’un article dans «Jeune Afrique». Cette nouvelle voix est portée par les journalistes et militants de Reporters sans frontières -RSF-, qui ont organisé, le vendredi 15 mars 2024, une manifestation devant l’ambassade de la RD-Congo à Paris. Sur place, les manifestants se sont silencieusement massés autour d’un responsable de la sécurité de l’établissement pour dénoncer «un dossier d’accusation monté de toutes les pièces».

Chacun avait entre les mains une feuille de papier où on pouvait lire notamment «Free Stanis», en lettres blanches sur fond noir. Dans le même élan, la presse de la RD-Congo a organisé une réunion au cours de laquelle elle a convoqué une conférence de presse pour ce lundi 18 mars au Centre d’études pour l’action sociale -CEPAS-, dans la commune de la Gombe. Dans des propos rapportés par «Actualités.cd», Anne Kappès-Grangé, rédactrice en chef de «Jeune Afrique», espère encore que le droit sera dit. «Le dossier est vide, aucune preuve de la culpabilité de Stanis Bujakera n’a pu être apportée. Il faut le libérer», a-t-il indiqué.

Arrêté le 8 septembre 2023, Bujakera qui travaille pour «Jeune Afrique», l’agence «Reuters» et le site RD-congolais «Actualité.cd», s’est vu reprocher un article pourtant non signé par lui, publié par le magazine «Jeune Afrique» le 31 août. Un papier de presse qui mentionnait un document émanant des services secrets de la RD-Congo accusant le renseignement militaire d’avoir enlevé le 12 juillet puis aussitôt assassiné Chérubin Okende, porte-parole de Moïse Katumbi, candidat président de la République aux dernières élections de décembre 2023.

À la faveur de la toute dernière audience, le Ministère public n’a pas incriminé l’article de «Jeune Afrique» relayé par Bujakera «parce que le gouvernement avait déjà fait une mise au point dessus», mais il a insisté que le journaliste était le premier à diffuser le document contesté par les autorités sur WhatsApp. Son affirmation a cependant été fragilisée et remise en cause par le rapport de contre-expertise produit par l’expert désigné par le Tribunal.

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