Il n’existe certes aucune disposition particulière au Sénat, mais le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Daniel Aselo Okito, a provoqué un cancan quand il s’est présenté jeudi 23 septembre en sandales au Sénat à la faveur des séances dédiées à l’évaluation de l’état de siège.
Lorsqu’il arrive devant les élus des élus, Aselo Okito, à la tête de la délégation de tous les services sous tutelle du ministère de l’Intérieur et d’autres départements sectoriels conviés à ces états des lieux, est loin de se douter que ses sandales noires vont déclencher une vague d’étonnements à la chambre haute du Parlement. Certains sénateurs dûment bien habillés, par respect à leur institution, ont trouvé les «chaussures» du ministre, assis entre ses collègues des Finances et de la Défense, inappropriées à l’hémicycle. «Le patron de l’Intérieur s’est heurté au dress-code protocolaire», ont commenté des élus des élus. Dans son entourage, on a expliqué que Daniel Aselo aurait un souci de santé avec un de ses pieds. Aux sénateurs de se demander s’il n’y a pas un vice-ministre en charge de l’Intérieur ou pourquoi le VPM chargé de l’Intérieur n’a pas laissé le dossier entre les mains de son collègue de la Défense nationale à défaut de solliciter un léger report. Aselo s’est fait davantage tacler par les sénateurs à cause de sa copie considérée comme loin de satisfaire les attentes de la chambre et de la communauté nationale.
Le Sénat a entamé jeudi 23 septembre l’évaluation de l’état de siège décrété depuis le mois de mai de l’année en cours sur ordonnance présidentielle dans les provinces de Nord-Kivu et Ituri. Très préoccupés par le retour de la paix dans la partie Est du pays, les sénateurs ont, par cet exercice, auditionné quelques membres du gouvernement concernés par cette question en vue d’obtenir les explications claires à ce sujet. Outre Daniel Aselo, le ministre de la Défense nationale, le ministre des Finances, le vice-ministre de la Justice ainsi que les directeurs généraux de la DGM et de l’ANR ont été également conviés à ce huis-clos.
Tino MABADA
