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RDC : Dhédhé Mupasa réclame un glissement d’une année

Deux ans après son élection, le député national Dhédhé Mupasa a présenté son bilan mi-parcours. L’élu d’Idiofa a exprimé sa satisfaction sur ce qu’a été ses douze premiers mois à l’hémicycle et d’une manière générale la marche du pays malgré un contexte difficile, marqué notamment par la dislocation de la coalition FCC-CACH et l’apparition de la Covid-19. «La pandémie et la coalition nous ont fait perdre du temps en mettant chaos le monde politico-économique», a-t-il regretté, louant au passage le courage du Président de la République: «En tant que garant de la Nation disposant d’un suffrage universel, il a constaté que le pays naviguait sur une mauvaise pente et a décidé de prendre ses responsabilités pour redémarrer dans une meilleure direction».

Pour Dhédhé Mupasa, l’Union sacrée pour la nation, vision politique née de ce courage du Président de la République, est la réponse aux préoccupations des populations RD-congolaises décimées par la misère. «C’est cela même l’idéologie de la base», a-t-il fait savoir. Puis: «Les politiques ont longtemps pris ce pays en otage et la population en fait le frais», a-t-il déploré.

A l’aube des joutes électorales prévues normalement en 2023, le député Mupasa est convaincu qu’il sera difficile de tenir cette échéance. A l’en croire, les contraintes logistiques et politiques ne sauront garantir la tenue d’un scrutin crédible et inclusif. «Je veux bien qu’il y ait élection en 2023 mais je n’y crois pas trop. Il ne faut pas organiser les élections par plaisir ou pour impressionner. L’idéal serait de s’accorder une année pour réunir les moyens mais aussi et surtout se mettre autour d’une table avec toutes les forces politiques qui n’ont pas encore embarqué dans le train des élections», a-t-il souhaité, faisant allusion au Front commun pour le Congo -FCC- de Joseph Kabila et à Lamuka de Martin Fayulu, non représentés dans le bureau de la Commission électorale nationale indépendante -CENI. «Il faut que la tenue des élections soit un facteur du développement», a-t-il insisté.

Abordant sa mission de député national, Dhédhé Mupasa a rappelé que son rôle est de «fabriquer les lois et contrôler le gouvernement». Pour lui, c’est par humanisme et par démission de l’exécutif que les députés volent au secours des populations afin de survenir à leurs besoins sociaux. «En tant que député, mon rôle est d’amener l’Etat dans ma circonscription. Aujourd’hui, je peux être fier d’avoir contribué à faire rayonner Idiofa où le cantonnage manuel avait repris l’année passée avant d’être stoppé. L’agriculture industriel s’y développe aussi notamment avec l’arrivée de l’INERA à Idiofa», s’est-il réjoui. Et d’ajouter: «le Grand Bandundu est une région à vocation agro-industriel de par sa position au carrefour des Kasaï, du Katanga, de l’Ex-Equateur et de l’Angola».

Dès lors, il en appelle à une plus grande implication du pouvoir central, tout en se félicitant du début timide du programme de développement à la base de 145 territoires. A l’en croire, le développement du Grand Bandundu viendrait résoudre l’épineux problème d’exode rural qui frappe de plein fouet la ville de Kinshasa. «Si les industries y sont installées, plusieurs personnes viendront pour travailler et habiter», a-t-il projeté.

Commentant le débat autour de la taxe RAM, Dhédhé Mupasa a estimé qu’il y a lieu de réévaluer sa gestion. «Le système est bon. C’est le mode de perception qui pose problème. On ne peut pas surcharger une population déjà pauvre. A l’ARPTC de revoir le mode de paiement pour pérenniser cette initiative qui vise la lutte contre les téléphones contrefaits», a-t-il proposé. Dhédhé Mupasa a conclu son message en présentant ses «vœux de bonheur et de prospérité aux autorités socio-politiques du pays ainsi qu’à toute la population RD-congolaise, particulièrement à sa base d’Idiofa».

Dandjes LUYILA

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