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Le Président attendu après le scandale qui a secoué le Kongo central

La ville de Matadi est secouée. Depuis quelques jours, le chef-lieu de la province du Kongo central connait une forte ébullition. Les autorités provinciales censées prêcher par le bon exemple sont tombées littéralement bas en se morfondant dans la dépravation des mœurs. La vidéo du vice-gouverneur de cette province en circulation dans les réseaux sociaux dépasse de loin tout entendement. L’exposition de la nudité de cet opérateur politique, de surcroît numéro 2 de cette entité administrative, heurte les bonnes consciences en ce qu’elle constitue un attentat flagrant à la pudeur, aux bonnes mœurs, à la respectabilité de la fonction politique assumée. Les réactions sont venues de partout, pratiquement de tous les coins de la République et de l’extérieur du pays. L’opinion se souvient que sous le mandat du Président Joseph Kabila Kabange, le vice-ministre Enoch Ruberangabo des Postes, Téléphone, Nouvelle technologie de l’information et de la communication avait été attrapé en flagrant délit en exposant son orgasme sur les réseaux sociaux à partir de son cabinet de travail. L’affaire avait provoqué un tollé général de protestations au point que le Chef de l’Etat a été contraint de le limoger le 29 avril 2016.  Les faits reprochés au gouverneur Matubuana, au vice-gouverneur Luemba et à l’assistante du gouverneur du Kongo Central Mimi Moyita ont plusieurs points de similitude avec l’exploit pornographique ci-évoqué. Du coup, des voix s’élèvent pour interpeller, non seulement les dirigeants de l’Assemblée provinciale de cette province, mais aussi l’implication personnelle du Président de la République.

Dans le viseur de l’opinion, des sanctions exemplaires sont requises contre ces deux autorités, les responsables de la sécurité, de la police ainsi que de tous ceux qui de près ou de loin ont posé ces actes qui viennent de souiller les Ne-Kongo. D’ailleurs, devant l’extrême gravité des faits, les députés nationaux du Kongo Central sont montés au créneau pour exiger des enquêtes sérieuses devant permettre de dégager les responsabilités des uns et des autres en vue de la prise des sanctions drastiques susceptibles de redorer l’image de la province, et au-delà celle du pays. Réunis jeudi 29 août au Palais du peuple, ces élus exigent des sanctions exemplaires à l’endroit du gouverneur, du vice-gouverneur et de tous les agents et cadres de service de sécurité ainsi que de la Police trouvés dans la vidéo. «Notre province est déshonorée. Le gouverneur, le vice-gouverneur et les agents de sécurité méritent des sanctions dignes de ce nom. Ils doivent être révoqués», a tranché le député national Albert Fabrice Puela. Comme tous les élus Ne Kongo réunis, jeudi 29 août au Palais du peuple, l’élu de la ville de Matadi a estimé que tous acteurs doivent être écartés pour redorer l’image ternie de la province. Face à la vague des protestations, le gouverneur de la province du Kongo central a révoqué son assistante Mimi Muyita le jeudi 29 août. Cette révocation peut être considérée comme une fuite en avant ? Voilà la question qui mérite d’être posée. Encore une comédie. Court métrage ou simplement une comédie. Rien des deux parce que les humeurs ne sont pas bonnes pour rire. Plusieurs plans qui s’illustrent dans cette vidéo qui frisent le manque de pudeur, de respect et de considération. Toute honte bue, le gouverneur qu’on semble  accusé d’être le véritable metteur en scène du «court métrage ou du Théâtre de chez nous», c’est selon, et son vice-gouverneur, l’acteur principal, se sont embrassés mercredi dans le bureau de l’autorité provinciale. Est- ce pour fumer le calumet de la paix ou c’est simplement pour distraire l’opinion en furie? Le gouverneur a-t-il reçu son vice-gouverneur pour clamer son innocence? Voilà des questions que ne cessent de se poser les plus avertis. En dépit de cette mise en scène de mauvais goût, les Ne Kongo ne jurent que sur la mise à l’écart de ces deux autorités. Il n’ya pas de crime parfait, dit-on.  L’opinion pense indignée pointe le gouverneur Matubuana comme commanditaire de ce film et exige une enquête pour établir les responsabilités. D’autres plus virulents évoquent la lutte contre les antivaleurs et demandent au Président de la République de punir tous les acteurs.

Dorian KISIMBA

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