Félix Tshisekedi peut compter Modeste Bahati pour faire avancer ses pions en provinces et continuer à se donner des arguments solides en vue de prochaines joutes électorales. Pour l’aider à matérialiser ce rêve, son dauphin constitutionnel et lieutenant a concocté sept propositions contenues dans un registre ayant pour intitulé «Le Sénat se réforme».
Par ces réformes, la Chambre haute du Parlement compte apporter sa pierre de contribution à l’édification d’un Etat où il fait très bon vivre, de la capitale Kinshasa à chaque village de la patrie. Pour Modeste Bahati, la phase opérationnelle de ces réformes se déclenchera incessamment avec, dans un premier temps, l’intégration historique du Sénat à la Conférence des gouverneurs, afin d’en devenir, sans délai, l’invité spécial permanent.
L’idée a le soutien du président de la République. Puis, suivra l’instauration, inspirée par l’article 104 de la Constitution, d’un Congrès Sénat-provinces, via lequel la Chambre haute du Parlement devra assumer pleinement son rôle de porte-parole national des provinces, de défenseur des pouvoirs locaux, donc de la base.
Ce cadre de dialogue et de concertation entre le président du Sénat et les présidents des Assemblées provinciales devra se tenir une fois tous les deux ans et demi, soit deux fois par législature quinquennale du Sénat. Il s’appuiera sur la «Quinzaine du Sénat», ces autres assises dédiées à la gouvernance locale visionnaire basée sur la coproduction des politiques publiques locales par le Sénat et les provinces.
Devant des journalistes réunis dans la salle de spectacles du Palais du peuple, Bahati a eu ces mots pour justifier le bienfondé de ce révolution préparée avec le concours du PNUD, qui accorde aussi une place de choix à la redynamisation de la diplomatie parlementaire, au lancement des œuvres sociales du Sénat et à l’amélioration de l’image de la chambre basée sur la nouvelle stratégie de communication et la numérisation de son fonctionnement: «Il était temps que la réforme puisse intervenir pour que nous puissions lancer un signal fort. Ce que nous faisons, nous le faisons pour le bien de notre peuple. Les problèmes de sécurité, de paix, de l’amélioration du social de notre peuple nous agacent tous les jours. Nous devons y apporter des réponses en allant vite et bien».
MBL a, au passage, mis en garde contre les procès instruits, çà et là, à l’encontre de la légitimité et même de l’utilité institutionnelle du Sénat. Ci-après, le livret de ces 7 propositions.
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Tino MABADA