Politique

Robert Bopolo est formel: «l’Accord de Paris a répondu favorablement aux attentes de la RD-Congo»

Photo Bopolo
Les travaux de la 21ème session de la Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique ayant vécu, place à la restitution de différents points abordés lors de ces assises organisées du 30 novembre au 12 décembre dernier au Centre d’exposition de Bourget à Paris. La RD-Congo, à travers le ministère de l’Environnement, conservation de la nature et Développement durable n’a pas dérogé à la règle. Le ministre Robert Bopolo Mbongezi a rendu compte à l’opinion nationale qui s’interrogeait sur ce qu’a été cette grand’messe de l’environnement. A la faveur d’une conférence de presse tenue dernièrement à l’Hôtel du gouvernement, le ministre de l’Environnement, accompagné de quelques experts, a clairement présenté les grandes lignes des conclusions de la COP 21.  
Dans l’objectif de présenter les principales avancées de négociations de Paris, au regard des intérêts majeurs et légitimes de la RD-Congo, Robert Bopolo a tout d’abord rappelé que les 196 Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, ont adopté un Accord global et universel qui engage l’ensemble des pays membres des Nations Unies à lutter solidairement contre les causes du réchauffement climatique ainsi que leurs effets néfastes et désastreux. L’adoption de cet Accord, contenant 21 articles, marque un tournant historique, après l’échec cuisant de la Conférence de Copenhague de 2009, devenu un simple mauvais souvenir.
Quant à la participation de la RD-Congo, elle a été satisfaisante, a dit le ministre de l’Environnement, Conservation de la nature et Développement durable. Ce dernier est clair. Il souligne que pour la RD-Congo, il était essentiel que des moyens de mise en œuvre adéquats sous la forme de financements, de transfert de technologie et de renforcement des capacités, soient mis à la disposition des pays en développement; ceci étant une des conditionnalités majeures pour s’associer à un accord plus exigeant en matière d’atténuation et d’adaptation. Robert Bopolo évoque l’article 9 de cet Accord de Paris qui stipule que «les pays développés parties fournissent des ressources financières pour venir en aide aux pays en développement parties aux fins tant de l’atténuation que l’adaptation dans la continuité de leurs obligations au titre de la convention».
Cette disposition répond ainsi valablement aux exigences de la RD-Congo dont la Contribution Prévue Déterminée au plan National -CPDN-, estimée à USD 21 milliards de 2020 à 2030, est conditionnée par les financements de la communauté internationale. Toutefois, a ajouté le ministre Bopolo Mbongezi, cette décision devra être suivie de près compte tenu de la faible capitalisation actuelle  du Fonds Vert pour le Climat, estimée  à USD 10,2 milliards par rapport à la promesse faite à Copenhague de mobiliser une enveloppe de 100 milliards de dollars américains annuellement en faveur des pays en développement.
Autre point marqué par la RD-Congo à la 21ème session de la Conférence des parties -COP 21- est l’inclusion de la REDD+ dans l’accord. Une des exigences principales de la RD-Congo qui en a obtenu gain de cause, garantissant  ainsi les paiements futurs de ses efforts à endiguer la déforestation et la dégradation de ses forêts. Plusieurs événements parallèles, faut-il le faire remarquer, a ponctué le déroulement de la COP 21 dont notamment une journée dédiée à la RD-Congo, sous la mise en œuvre de la REDD+. «Cette journée a porté sur le partage des leçons apprises dans la mise en œuvre de la REDD+ en RDC, cinq ans après le lancement de ce processus national à Cancun. Cet important événement parallèle a connu également la participation de notre Ministre des Affaires Etrangères et la Coopération Internationale, Chef de la délégation RDC à la COP 21, du Ministre des Finances, du Président du Conseil économique et social, des certains parlementaires  et d’autres personnalités tant nationales qu’étrangères», a signifié Bopolo.
Ce qui motive le ministre de l’Environnement, Conservation de la nature et Développement durable à se réjouir en affirmant que l’Accord de Paris a répondu favorablement aux attentes de la RD-Congo. Le pays ne s’est pas arrêté que là. Ses experts et délégués ont aussi à d’autres activités axées entre autres sur la gestion et la restauration des paysages dégradés; les énergies renouvelables et les villes durables.
Faisant, par ailleurs, le décryptage de l’Accord de Paris tout en partant de la différenciation, le ministre RD-congolais de l’Environnement a fait savoir que la configuration du monde ayant bien changé en 23 ans d’existence de la Convention, les pays développés ont tenté, à Paris, de remettre en question cette distinction en préconisant une contribution équitable pour chaque pays dans la réduction des émissions des gaz à effet de serre. En réaction à cette approche, les pays en développement ont revendiqué leur droit légitime au développement. Ils ont également rappelé la responsabilité historique des pays industrialisés dans les causes originelles du réchauffement climatique actuel. Pour le ministre Bopolo, l’Accord adopté le 12 décembre 2015 à Paris par les 196 Parties est équitable dans la mesure où il tient compte des efforts fournis par chaque pays en fonction de sa responsabilité dans le changement climatique ainsi que de son niveau de richesse.
 
Patrick NZAZI
 

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