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Présidentielle : une lettre de Lusaka fait mentir la thèse sur la nationalité zambienne de Katumbi

Chargé par Félix Tshisekedi, président sortant, d’être « candidat de l’étranger », Moïse Katumbi a essuyé ces derniers jours de nouvelles contestations sur sa « congolité ». Si le candidat n°3 a été accusé, en octobre dernier sur requête de Noël Tshiani, à la Cour constitutionnelle, sur base notamment d’une coupure de presse périmée, d’être un sujet italien, cette fois-ci, il a été relié à la Zambie dont il détiendrait un passeport depuis 2018 encore en validité.

Mercredi au cours d’un meeting à Kinshasa, Jean-Pierre n’a pas mis de gants pour s’attaquer directement à celui qui se présente plus que jamais comme le gros obstacle à la réélection de Félix Tshisekedi. « Un parti politique d’opposition zambienne a demandé au ministère de l’Intérieur zambien d’expliquer comment Moïse Katumbi avait obtenu le passeport Zambien », a déclaré Jean-Pierre Bemba. Bémol, aucun parti politique en Zambie n’a récemment fait pareille demande.

Bemol! AfricaNews a tenté de creuser sur ce dossier pour découvrir qu’il s’agit d’une information de 2018 réchauffée. Bien plus, en février de cette année, un avocat de Katumbi avait écrit au même ministère zambien pour couper court aux « spéculations sur la nationalité » de Katumbi et aux « allégations absurdes » sur sa prétendue citoyenneté zambienne.

« Veuillez noter qu’après vérification et analyse de l’objet en question, il n’y a aucune trace que M. Moise Katumbi soit un citoyen zambien. Il s’en suit que Moise Katumbi n’est pas un citoyen zambien », a répondu de manière tranchée le ministre de l’Intérieur et de la sécurité intérieure, Jack Jacob Mwiimbu, dans une note du 11 juillet 2023 qu’AfricaNews a pu consulter.

Selon les informations en notre possession, cette lettre, référencée MHAIS/101/9/10, a été transmise à la Cour constitutionnelle le 26 octobre 2023 à 09 heures précises.

En meeting mercredi à Kikwit, Katumbi a regretté de devenir le « bilan », le « slogan » et le « fond de commerce » de Félix Tshisekedi qui, selon lui, « n’a pas de bilan ».

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