Dossier à la UneJusticeNationPolitique

Okende: la requête de sa famille au Parquet de Gombe

Le collectif des avocats de la famille de l’honorable Chérubin Okende a écrit le 24 juillet au Procureur de la République de Gombe sur ses attentes pour un Procès équitable pour l’éclatement de la vérité. Elle proteste contre la violation du secret d’instruction et la présentation de pistes provisoires après les deux dernières sorties du Procureur général près la Cour de cassation.

Dans cette correspondance, la famille adresse en même temps une requête en attentes en 4 points au Procureur général près le Parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe. Elle veut être fixée, entre autres sur la composition de la commission d’enquête, l’étendue de ses pouvoirs et la limite de ses responsabilités ainsi que la date probable de l’autopsie. L’affaire de la mort tragique du député national Chérubin Okende ronge toujours sa famille tant que la vérité n’est pas encore établie. A cette étape des enquêtes préliminaires, la famille du défunt fulmine de colère.

Dans cette correspondance adressée au Procureur général de Gombe, le collectif des avocats de la famille du défunt souligne que «ses clients désapprouvent les conférences de presse tenues par le ministre public, représenté par le Procureur général près la Cour de cassation au cours desquelles il fait des affirmations sur les circonstances de l’assassinat de l’honorable Chérubin Okende qui serait mort, à l’en croire, par balle, et ce, en l’absence de toute autopsie». La famille ne s’explique pas le fait que le PG près cette haute Cour puisse communiquer sur «l’existence des premiers suspects dont l’interrogatoire se poursuit, en toute violation du caractère secret de l’instruction pré-juridictionnelle».

Du coup, des soupçons pèsent sur cette manière de conduire les enquêtes. «Nos clients sont d’avis que ces déclarations précitées -NDLR: faites par le PG- tenteraient à préparer l’opinion à accepter les conclusions qui sembleraient avoir déjà été arrêtées», peut-on lire dans cette lettre que «AfricaNews» a pu consulter. Pour plus de transparence et d’équité dans ces enquêtes, la famille du défunt exige le respect de la présomption d’innocence et du caractère inquisitorial de l’instruction. En tout état de cause, avec mort dans l’âme, la famille Okende s’oppose à la démarche du PG près la Cour de cassation, à savoir: ses «conférences de presse qui du reste, ne résistent pas à la critique objective».

Se référant à la plainte de Micheline Samba, veuve du défunt en date du 21 juillet 2023, devant six personnes se présentant comme membres d’une commission d’enquête, ledit collectif des avocats explique que ses clients sollicitent au PG de les fixer sur 4 points. D’abord, la composition de la commission d’enquête, l’étendue de ses pouvoirs et la limite de ses responsabilités ainsi que l’existence ou pas, en son sein, d’experts internationaux pour garantir la sincérité de ses conclusions. Ensuite, la date probable de l’autopsie et, enfin, l’identité de l’autorité judiciaire habilité à communiquer sur cette affaire.

A considérer l’esprit et la lettre de cette correspondance, les préoccupations de la famille de l’ex-ministre des Transports et voies de communication, Chérubin Okende, «s’inscrivent dans la logique de transparence censée caractériser l’instruction de toute affaire criminelle». «Nos clients entendent exercer leurs droits constitutionnels garantis», conclut ce collectif. Ancien ministre et porte-parole du parti «Ensemble pour la République», Cherubin Okende a été retrouvé mort le jeudi matin, 13 juillet, dans son véhicule sur l’avenue Poids Lourd à Kinshasa.

Son corps était criblé des balles était allongé sur le siège de conducteur avec une ceinture de sécurité en place dans son véhicule 4×4 avec des vitres complètement levées, affichant à l’œil nu des impacts des balles. Alors que le gouvernement a promis une enquête, la mise en place de la commission tarde encore et les voix se lèvent pour remettre en cause la méthode du PG Firmin Mvonde qui se plait à mettre sur la place publique certains contours sensibles du dossier pourtant à l’étape pré juridictionnelle. Dans les rangs des protestataires, Ensemble pour la République, son parti, mais aussi plusieurs experts indépendants dont le criminologue Boniface Kabisa qui ont tonné bien avant veuve et enfants.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page