Le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, a représenté, du 30 au 31 mars 2022, la RD-Congo à la Conférence parlementaire de haut niveau, qui s’est tenue au Qatar et plus précisément à Doha sous le thème: «Comprendre les menaces terroristes en Afrique: nouveaux défis et mesures nécessaires». Dans cette mission parlementaire, le speaker de la Chambre haute du Parlement de la RD-Congo a été accompagné de quelques sénateurs, dont ceux membres de la Commission Défense et Sécurité du Sénat.
Cette conférence se situe dans le contexte de la menace posée par la présence et l’activisme croissant des organisations terroristes sur le continent africain, qui sont devenus, ces dernières années, l’une des préoccupations internationales les plus critiques. De telle manière que les Etats africains tels que le Nigeria, la Somalie, le Burkina Faso, le Nigeria, le Mozambique, l’Egypte, la Libye et la RD-Congo sont parmi les pays du monde les plus touchés par le terrorisme.
Les organisateurs de cette rencontre du Qatar notent avec indignation qu’après sa défaite en Syrie et en Irak en 2017, Daech a réussi à étendre son influence dans plusieurs Etats africains où des groupes terroristes locaux lui ont fait allégeance, comme des groupes locaux au Nigeria et au Sahel qui combattent sous la bannière de Daech. Poursuivant, ils font observer qu’en 2019, Daech a déclaré que «sa province d’Afrique centrale» comprend des parties du Mozambique et de la RD-Congo où il aurait développé des alliances avec des groupes armés locaux.
A ce jour, ont-ils ajouté, Daech et El-Qaïda mènent leurs activités dans presque toutes les régions d’Afrique via leurs nombreuses branches telles que Al-Shabaab, Boko Haram, Hal-Qaïda au Magreb islamique. Mais que peut-on attendre de cette Conférence parlementaire? La question vaut son pesant d’or pour les RD-Congolais dont le pays est dans l’insécurité dans sa partie orientale, à cause de ces groupes terroristes.
Selon les participants -parlementaires 2èmes personnalités de tous les 54 pays africains et différentes autres personnalités et organisations internationales-, des résultats spécifiques en sont attendus. Notamment identifier et discuter des principales menaces terroristes actuelles et émergentes en Afrique, y compris la nature, les causes profondes, les acteurs-clés et les moteurs de ces menaces; développer et discuter un ensemble des mesures immédiates et pertinentes qui contribuent à l’atténuation, à la prévention de ces menaces; discuter du rôle des Parlements en Afrique dans la prévention, l’atténuation et la lutte contre les menaces terroristes existantes et émergentes; identifier les besoins des Parlements africains en matière d’assistance technique et de renforcement des capacités dans des domaines spécifiques de CT et PVE y compris l’élaboration ou la révision des stratégies et plans d’actions nationaux CT et PVE; et, enfin, discuter de la nécessité et de la possibilité de créer un réseau CT et PVE des parlementaires africains.
Dans son discours, Modeste Bahati Lukwebo a commencé par féliciter le Bureau des Nations unies contre le terrorisme, le Conseil de la Choura de l’Etat du Qatar et l’Union parlementaire africaine pour l’excellente organisation des travaux de la Conférence de haut niveau sur la menace du terrorisme en Afrique.
Après avoir donné les différentes sortes de terrorisme et leurs effets destructeurs et déstabilisateurs en Afrique, l’orateur s’est appesanti sur son pays, la RD-Congo qui, a-t-il dit, est frappée de plein fouet par le terrorisme dans sa partie orientale. Il a ensuite eu les mots qu’il faut pour saluer les efforts que déploie le gouvernement RD-congolais, appuyé par la Communauté internationale, pour trouver les mécanismes nécessaires de justice afin de sanctionner les violations de droits de l’homme et tous les crimes commis sur le sol RD-congolais, par la ratification des instruments juridiques internationaux et régionaux.
JeJe MBUYAMBA