Le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi, a visité, le 20 mars, les premiers modèles des conteneurs de matériels pour l’identification de la population de la République démocratique du Congo en attente de sa carte d’identité, près de 9 mois après la remise du tout premier spécimen de cette carte au président de la République, Félix Tshisekedi.
«Je comprends l’impatience de la population puisque ça fait longtemps qu’ils n’ont pas de cartes d’identité (…). Le processus était un peu long, mais laborieux. Nous l’avons commencé au mois de juin, il fallait passer les commandes de différents matériels qui devaient servir de démarrage. Aujourd’hui, j’ai le bonheur d’annoncer à la population que tous les matériels pour les 24 communes de Kinshasa sont déjà là», a déclaré le VPM Peter Kazadi après sa visite d’inspection au site de l’ONATRA.
Puis: «Je suis venu visiter le premier modèle des conteneurs qui vont abriter les opérations avec toutes les machines (…) Nous avons validé le modèle des conteneurs et dans les jours qui suivent, une opération d’enrôlement des masses va être lancée et chacun des Congolais pourra avoir sa carte».
Puis encore: «En attendant, j’ai demandé aux prestataires de rouvrir des bureaux pour VIP. Il y en aura au centre financier et au sein de mon ministère, en attendant le déploiement des conteneurs pour la masse».
Avoir finalement sa carte d’identité après près de quatre décennies, voilà une nouvelle que salue la communauté nationale. Mais le coût des opérations et le mode de gestion des recettes à générer, suivant l’offre contenue dans un document estampillé Idemia/Afritek -nom du prestataire-, font jaser.
Les articles y consacrés par les médias ces derniers jours en disent long. «L’Office national d’identification de la population -ONIP-, par le biais de son Directeur général ad intérim, a-t-on appris, avait signé avec Idemia un contrat qui lie la RDC pendant 20 ans, estimée à plus d’un milliard de dollars américains alors qu’à l’époque de l’ancien DG, les experts de l’ONIP avaient estimé à moins du tiers les opérations d’identification de la population et déjà défini avant le plan opérationnel qui doit conduire le processus d’identification et d’octroi de la carte d’identité. Personne ne peut dire à ce jour ni le nombre de machines nécessaires, ni leurs coûts. Par ailleurs, le contrat donne à Idemia pendant 20 ans le tiers de toutes les recettes qui seront générées par le Fichier général de la population», rapportent Forum des As et Actualite.cd.
Après lecture de l’offre faite par le groupe Idemia/Afritek, le montant avoisine bel et bien 1,2 milliard de dollars, soit 697 millions de dollars pour la partie «Composante publique» et 503 millions de dollars pour nga partie «Composante privée». Comment est-on passé de 300 millions de dollars initialement prévus par l’ONIP à 1,2 milliard de dollars? En attendant les réponses précises à cette question pertinente, découvrez plutôt l’offre commerciale du groupe Idemia/Afritek.
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