Barnabé Muakadi Muamba. Son style et sa méthode de gestion suscitent l’admiration. Depuis son avènement aux commandes de la Direction générale des impôts -DGI-, il explose les records de mobilisation des recettes. À l’international, il est désormais considéré comme un imprésario modèle. Tout récemment à Houston aux États-Unis, sa gouvernance exemplaire lui a valu le prix NSI du meilleur manager de l’année 2022. Dans une interview accordée à “Ouragan.cd”, “7sur7.cd” et “Africanewsrdc.net”, le boss de la DGI fait part de son ambition d’atteindre d’ici fin 2022, 11 millards de francs congolais, soit cinq millards de dollars américains, après avoir atteint les assignations de l’exercice budgétaire en cours initialement arrêtées à 3 milliards de dollars dès la fin du mois de juillet! Ça fait donc 2 milliards de dollars des recettes supplémentaires que la DGI entend mettre à la disposition du Président Félix Tshisekedi et de son gouvernement.
La DGI change. Elle est en train de bâtir une stratégie de renforcement de ses capacités d’action liés aux contribuables dans toutes leurs diversités et aux impôts sous toutes leurs formes. Avec près de 2 milliards de recettes supplémentaires, la DGI de l’ère Muakadi devient donc un acteur clé de la vie économique nationale et se place à l’avant-garde de la transformation publique.Le grand souci de Muakadi reste, assure-t-il, l’élargissement pérenne de l’assiette fiscale à travers la mise en place, avec l’aide du gouvernement de la République, d’un nouveau logiciel de gestion de la TVA permettant de booster au maximum les recettes de l’État et, partant, de donner au Président Félix Tshisekedi et à son gouvernement “des moyens pour construire des routes, ponts, hôpitaux, écoles…”. Interview.
En tant que Manager de l’année 2022 proclamé par le Forum North South Investissements -NSI- de Houston aux USA, suite à la mobilisation des recettes fiscales record en République Démocratique du Congo, est-ce pour vous une grande responsabilité ?
C’est vraiment une lourde responsabilité. Nous avons un défi pour donner au gouvernement les moyens pour faire sa politique. Nous sommes là pour soutenir notre président de la République qui prône la bonne gouvernance, nous devons le soutenir dans sa politique: la bonne gouvernance. Il a un projet pour ce pays. J’ai toujours dit lui c’est le Moïse que Dieu a choisi pour délivrer la République Démocratique du Congo, mais lui seul ne saura pas. Voilà pourquoi nous sommes là pour lui accorder tous les moyens possibles afin de l’aider à faire développer la République Démocratique du Congo.
A qui dédiez-vous ce prix de Meilleur manager ?
Nous avons reçu le prix sur la mobilisation des recettes et ce prix n’est pas destiné seulement à moi seul mais à tout le personnel de la DGI. Nous savons très bien que la DGI qui est sous tutelle du ministère des Finances et du gouvernement de la démocratique du Congo dirigé par le Premier ministre Sama Lukonde. Ce prix leur est destiné.
Êtes-vous satisfait de la mobilisation des recettes ?
Ce que nous avons pu réaliser, il est vrai que c’est beaucoup mais jusque-là par rapport à la République Démocratique du Congo, c’est rien. Avec l’appui du gouvernement nous sommes en mesure d’aller au-delà. Que le gouvernement nous soutienne et nous aurons à lui donner tous les moyens possibles pour bien faire sa politique.
Vous avez dit que vous avez besoin d’un logiciel pour bien gérer la TVA, est-ce que si aujourd’hui vous avez cet outil, vos projections peuvent nager autour de combien ?
Je vous dis que quand nous avons pris la direction de la DGI en juin 2020, la TVA nageait entre 70 milliards FC -environ 35 millions de dollars- et 80 milliards FC -environ 40 millions de dollars-, au jour d’aujourd’hui nous sommes déjà à 170 milliards FC -environ 85 millions dollars. Et si nous avons ce logiciel, je vous dis la TVA va doubler, ça va partir de 170 milliards FC à 340 milliards FC -170 millions dollars- le minimum.
Quelle est votre secret pour augmenter les recettes publiques, vous avez fait comment, c’est quoi votre méthode, c’est quoi votre stratégie?
Le Premier secret c’est Dieu. Moi je suis un serviteur de Dieu, je sais qu’au dessus de moi, il y a un Dieu qui m’oriente. Deuxièmement, c’est la bonne gouvernance prônée par notre président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Nous sommes là pour le soutenir dans cette bonne gouvernance. De trois, c’est notre technicité, notre savoir-faire, nous sommes les anciens de la DGI. Plus au mois 30 ans de service, nous savons comment le service fonctionne, nous savons qui toucher, qui mettre quelque part pour que les recettes coulent et voilà, nous sommes arrivés au résultat que vous voyez aujourd’hui.
Fin 2022 vous avez parlé de 5 milliards de dollars de bonus et en 2023 ?
Fin 2022, toutes choses restant égales par ailleurs, on va arriver à 11 mille milliards FC ou bien plus au moins 5 milliards de dollars. Mais pour 2023, nous n’avons pas encore fait les projections. Mais ce que moi je sais est que ça sera au-delà de ce que nous avons pu réaliser.
Est-ce que la mobilisation record des recettes dépend uniquement de l’embellie des matières premières sur le marché international ?
Ce n’est pas aujourd’hui qu’on a de l’embellie. Les années passées, nous avons eu de l’embellie de cours des métaux, on a jamais connu ça. C’est pour vous dire que ce n’est pas seulement l’embellie mais notre technicité et c’est Dieu aussi qui nous assiste.
Vous avez parlé des réformes , notamment la création des directions de grandes entreprises, de moyens et de petites entreprises, qu’est-ce que cela va changer concrètement?
Ça va nous permettre de booster les recettes. C’est vrai aujourd’hui, la DGI n’est pas très bien exploitée. De fois, il y a des centres où nous manquons du personnel. Avec cette réforme-là, je suis très sûr qu’il y aura un plus dans ce que nous sommes en train de réaliser aujourd’hui.