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Katumbi accuse le pouvoir de tentative de l’écarter de la présidentielle

Coups sur coups, accusations contre accusations, voilà le climat qui caractérise actuellement les rapports entre le régime de Kinshasa et le président de la plate-forme électorale «Ensemble pour le changement» Moïse Katumbi Chapwe.
Dans un communiqué publié mercredi 9 mai 2018, Olivier Kamitatu, directeur de cabinet de Moise Katumbi a réagi farouchement à la confirmation du porte-parole de la Police nationale congolaise, Pierrot Mwanamputu, reprenant les déclarations du nommé Ayiki Taban Ibrahim. Ce dernier qui se trouve présentement aux arrêts, aurait indiqué avec été dépêché en février dernier par Moïse Katumbi en compagnie de plusieurs éléments venant de Belgique et d’Afrique du Sud à Kampala afin de prendre contact avec le colonel John Tshibangu et ouvrir les hostilités, aux côtés du groupe armé ALPC, à partir du territoire d’Aru en Ituri.
Un combat pour la libération pacifique sur toute la ligne
«Le président Moise Katumbi dément bien entendu tout lien avec toute personne ayant la volonté de recourir aux armes pour renverser les institutions illégitimes de la République démocratique du Congo. Son combat pour la libération du pays est et restera pacifique, comme il l’a toujours dit», lit-on dans ledit communiqué. Et de poursuivre: «il dément -Katumbi- ces nouvelles fausses accusations qui viennent s’ajouter aux affaires judiciaires montées de toutes pièces par le pouvoir dans le but de l’écarter de l’élection présidentielle». A en croire ce communiqué, en s’attaquant à Katumbi, le régime en place vise un double objectif. D’abord, empêcher Moise Katumbi de se présenter à l’élection présidentielle; puis, déclencher une véritable guerre civile au motif de chasser une rébellion créée de toutes pièces et ainsi pouvoir invoquer ces troubles pour repousser encore les élections. Kamitatu rappelle ici la situation d’insécurité qui a prévalu au Kasaï, dans le Tanganyika, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu tout en évoquant les victimes de la répression des marches des chrétiens initiées par le comité laïc de coordination de l’Eglise catholique.
Malgré toutes ces accusations, Katumbi reste imperturbable. «N’en déplaise au régime qui cherche par tous les moyens à m’écarter de la présidentielle, mon combat est et restera pacifique et je suis candidat à la Présidence de la République de mon pays. En dépit des menaces et de faux dossiers, je ne ferai jamais marche arrière car c’est mon devoir de sauver le peuple congolais et redonner au Congo sa grandeur. Alors que le régime veut nous intimider pour obtenir une prolongation de son pouvoir, j’appelle tous les Congolais à exiger la tenue dans les délais des élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives», rapporte le communiqué.

Octave MUKENDI    

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