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Kamerhe accueilli en prince dans les deux Kivu

Le président de l’Union pour la nation congolaise -UNC-, Vital Kamerhe, n’a pas perdu de son mordant. Il a fait mentir toutes les mauvaises langues ayant clamé son impopularité dans l’espace Kivu. Le week-end dernier, le boss de l’UNC a démontré sa force de frappe et sa capacité de mobilisation en drainant une immense foule à son passage dans les Nord et Sud-Kivu où il a été accueilli comme un prince. L’objectif de son périple: sensibiliser la population pour un enrôlement massif, clé pour participer aux élections. «Les élections constituent un moyen démocratique pour une alternance pacifique. C’est par les élections que le peuple décide de l’avenir de son pays», a enseigné Kamerhe partout où il est passé.
Vendredi 7 avril 2017, à la tête d’une forte délégation en provenance de Kinshasa, Vital Kamerhe a atterri à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, où une énorme foule l’attendait à l’aéroport. Porté en triomphe par celle-ci, il a marché jusqu’au stade d’Afia pour échanger avec les Gomatraciens. Son message clair se résume en un seul mot: «élection». «L’heure n’est plus au partage des postes. Nous devons aller droit vers les élections», a-t-il insisté tout en appelant     à un enrôlement massif, clé pour participer aux différents scrutins. Dans son adresse, VK a rappelé le triple avantage qu’offre la carte d’électeur, obtenue après enrôlement. «La carte d’électeur nous donne trois avantages. Elle nous sert, provisoirement, de carte d’identité, nous permet de voter et d’être candidat aux différents échelons du scrutin», a précisé Kamerhe qui, au terme de son message, s’est livré à l’exercice des questions-réponses avec ses militants.
Goma conquise, cap vers Sud-Kivu
Toujours accompagné de cette forte délégation composée des figures de proue de l’UNC comme les députés Jolino Makelele et Crispin Mbindule puis Molendo Sakombi, Kamerhe, du haut de ses 56 ans d’âge, s’est affiché infatigable à son arrivée au Sud-Kivu, samedi 8 avril. Il y a animé une série de meetings pour sensibiliser les adeptes du rouge et blanc à la culture électorale. Le groupement de Katana, dans le territoire de Kabare, a été la première étape de sa tournée Sud-kivutienne. Sur place, une forte équipe de l’UNC Sud-Kivu a réservé un accueil chaleureux à son leader comme ce fût le cas la veille à Goma. Les militants de cette formation politique n’ont pas boudé leur plaisir de saluer celui en qui ils ont placé leur espoir pour un Congo émergent, fort et prospère. Comme à Goma, Kamerhe a été porté par une marée humaine vêtue aux couleurs du parti.
 
Loin de verser dans la propagande, il a plutôt invité la population de Katana à prendre part active au processus électoral. Le meeting fini, le cortège, sous les ovations des autochtones visiblement convaincus par le message citoyen et démocrate de VK, s’est remis en route. Chemin faisant, Kamerhe, en humaniste, s’est senti obligé de se retirer de son véhicule de temps en temps pour saluer et s’entretenir avec la population afin de s’enquérir de sa situation. Une attitude qui met à nu son credo: endiguer la misère dans laquelle est plongé le peuple RD-congolais. L’infatigable Kamerhe a suscité une admiration peu commune ni habituelle dans le chef des populations du Sud-Kivu qui l’ont célébrés comme «Messi». De Katana à Mudaka en passant par Kavumu et Miti, il a démontré sa force de frappe mettant K.O. cette province.
«Hozanna à Kamerhe»
Son entrée fracassante et émouvante à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, restera gravée en lettre de noblesse dans les annales. Des milliers de personnes ont pris d’assaut le tronçon par lequel passait le cortège pour accompagner le boss de l’UNC au rythme des chants, klaxons, cris de joie, etc. Kamerhe a enthousiasmé ses compatriotes de l’ex-Costermansville. La veille du dimanche des rameaux, célébrant l’entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem, l’ancien speaker de l’Assemblée nationale a fait pareil à Bukavu. Et la marée humaine l’accompagnant a chanté: «Hozanna à Kamerhe». Lui qui vient au nom du peuple pour le peuple, est béni par le peuple. Au stade de Funu, noir de monde, la population s’est entassée toute ouïe depuis 14 heures. Elle a patienté près de quatre heures avant d’accueillir le fils du terroir. Ni la fatigue ni la tombée de la nuit n’a su empêcher la population de capter le message de Kamerhe, une fois encore, centré sur le processus électoral.
 
Il a informé son auditoire que les élections constituent un moyen démocratique pour une alternance pacifique. Et le président national de l’UNC de préciser: «c’est par les élections que le peuple décide de l’avenir de son pays». Conscient de cela et puisque l’opération s’est déjà clôturée dans la ville de Bukavu, la pacificateur a prié ceux qui ne se sont pas enrôlés de se rendre dans les régions environnantes telle Walungu, Uvira, Kabare, pour être enregistrés dans le fichier électoral. Prêchant par l’exemple, le président national de l’UNC, au lendemain de son meeting de Bukavu, s’est rendu, dans la matinée du dimanche 9 avril, au collège Saint Paul de Mborero, dans le territoire de Kabare, pour s’enrôler. «C’est une grande émotion de m’enrôler ici à Kabare où mon père a étudié. J’y ai reçu mon baptême. Kabare est un choix du cœur», a dit Kamerhe au sortir du centre d’inscription. Et de féliciter: «je voulais saluer toute la population du Sud-Kivu qui s’est massivement enrôlée. Dans certains territoires, ils ont déjà atteint 100%. J’encourage ceux qui ne se sont pas encore enrôlés de se rendre dans les coins où les opérations sont en cours».
Inciter davantage à l’enrôlement
Pour Kamerhe, les trois provinces de l’espace Kivu, représentant près de 15 millions d’électeurs, peuvent décider de l’avenir de la RD-Congo. Néanmoins, a-t-il rassuré, quand les opérations d’enrôlement seront lancées dans d’autres provinces, il va s’y rendre pour continuer à sensibiliser. «Nous avons commencé au Bandundu où nous avons tenu le même discours pour inciter à l’enrôlement et atteindre le chiffre escompté», a rappelé le pacificateur. Bien avant son enrôlement, Kamerhe s’était rendu à l’EP III Buholo où il a fait ses études primaires. En guise de reconnaissance envers cette école de la commune de Kadutu qui lui a appris le b.a.-ba de la science, il a financé la construction des salles de classe en son sein. En visite d’inspection, Kamerhe, satisfait et ému, a constaté le bon avancement des travaux. Le même dimanche, après avoir assisté à la messe des rameaux, il est allé à l’assaut de Mugogo et Walungu, son territoire d’origine. Porteur du même message sur l’inscription dans le fichier électoral, le n°1 de l’UNC a prêché les vertus du processus électoral. Il y a bouclé son long et probablement fructueux périple.
Laurent OMBA
De retour de Goma et Bukavu

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