Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, siffle la fin de la récréation dans le secteur de télédistribution. Après avoir évolué dans l’insolvabilité, bafouant ainsi les prescrits de la loi en matière de télédistribution en RD-Congo, toutes les sociétés de télédistribution avec à la tête Canal+ qui compte plus d’un million d’abonnés, sont convoquées à la justice pour s’expliquer sur leur refus, depuis 11 ans, de payer la redevance audiovisuelle.
Selon des estimations, la Radiotélévision nationale congolaise perdrait près d’USD 2 millions chaque mois, mais certains analystes évoquent jusqu’à USD 4 millions que la RTNC devrait percevoir par mois. Par ce refus de payer cette taxe, les télédistributeurs RD-congolais mettent à genoux la télévision nationale. Sachant que payer USD 2 millions, c’est donner à la RTNC la force et la capacité financière de se moderniser et de se mettre à rivaliser voire surpasser l’audiovisuel RD-congolais.
Pour le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, plus question de continuer avec cette léthargie fiscale. Il estime qu’il est grand temps pour que la RTNC rentre dans ses droits, car, comme partout ailleurs, les médias publics vivent plus de la redevance audiovisuelle que de la subvention de l’Etat. Déjà, selon certaines sources mieux renseignées, avec la bataille judiciaire entamée entre l’Etat RD-congolais et les télédistributeurs à travers le ministère public, tous les télédistributeurs en RD-Congo courent le risque de payer plusieurs dizaines de millions de dollars américains comme pénalité à la RTNC.
Pour rappel, la redevance audiovisuelle a été instituée par la loi n°11/004 portant redevance sur les appareils récepteurs d’émissions audiovisuelles depuis 2011.
OK