Les forces de l’ordre ont encore frappé fort en procédant à l’arrestation des sujets indiens suspectés d’être impliqués dans la contrefaçon de la devise nationale et qui opéreraient avec un pays asiatique ami à la République Démocratique du Congo
A la suite de la présence sur le marché de faux billets de 5.000, 10.000 et 20.000 CDF depuis quelques mois, les forces de l’ordre poursuivent la traque lancée contre les faux monnayeurs et les contrefacteurs depuis bientôt quelques jours.
Des médias parus cette semaine ont annoncé que des éléments de la Police nationale congolaise ont mis la main sur deux contrefacteurs le 20 février 2017 à Kinshasa. Ces présumés criminels ont été présentés aux autorités de la Ville avec un sac plein de billets de banque à valeur faciale élevée contrefaits. Dans le groupe, un directeur de la Banque Centrale du Congo -BCC-, un certain Paluku non autrement identifié.
Jeudi 2 mars 2017, on a appris que les forces de l’ordre ont encore frappé fort en procédant à l’arrestation des sujets indiens suspectés d’être impliqués dans la contrefaçon de la devise nationale et qui opéreraient avec un pays asiatique ami à la République Démocratique du Congo.
L’implication des frères Khanafer dans la contrefaçon des anciens Zaïres
Il sied de noter que la RD-Congo n’en est pas à sa première déconvenue dans ce domaine de contrefaçon.L’opinion se souvient de l’implication dans la décennie 1990 des sujets libanais dont les frères Khanaferdans la contrefaçon dans un pays d’Amérique latine d’autres billets de banque à valeur faciale élevée. Leur injection dans le circuit parallèle avait fortement paralysé l’économie du pays avec des incidences fort malheureuses sur le vécu quotidien de la population sur toute l’étendue de l’ex-Zaïre.
Pour sécuriser la population dont elle a sollicité la confiance de la population, la Banque Centrale du Congo -BCC- a récemment donné quelques éléments d’identification permettant de reconnaitre la vraie monnaie. Il s’agit, entre autres, des numéros verticaux des billets, leur caractère indélébile ainsi que la pastille BCC se trouvant sur les coupures.
Ces numéros verticaux commencent par la lettre «S» pour les billets de 5.000 francs congolais, «R» pour les coupures de 10.000 francs congolais et «T» pour ceux de 20.000 francs congolais. La Banque Centrale du Congo a précisé que ces billets doivent être indélébiles. Ces derniers ne peuvent donc s’effacer au grattage. De même, des pastilles BCCdoivent changer de couleurs selon la position dans laquelle les billets de banque sont placés.
Démonétisation des billets de 5 millions de Zaïres par Tshisekedi
Contrairement aux agitations constatées les semaines précédentes, commerces, boutiques et autres stations-services recommencent à accepter ces billets à grande valeur faciale après les explications claires fournies par les dirigeants de la BCC.
L’histoire renseigne que fin 1992le gouvernement du Premier ministre Etienne TshisekediwaMulumbaavait pris le courage de démonétiser les billets de 5 millions de Zaïres dont l’injection dans le circuit bancaire n’avait pas respecté l’orthodoxie normale. Les soldats des ex-Forces armées zaïroises -FAZ- payés en cette monnaie baptisée «Dona Beija», nom d’une série brésilienne alors très prisée par les téléspectateurs, se sont trouvés confrontés au refus des commerçants de les accepter dans la transaction. Courroucés, ils ont été à l’origine des pillages de triste mémoire dont les affres se font encore ressentir jusqu’au jour d’aujourd’hui sur le tissu économique du pays.
YA KAKESA
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