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Exclusif! Dialogue le 15 novembre : 100 délégués, Djinnit facilitateur

Said_Djinnit
L’envoyé spécial des Nations unies dans la région des Grands Lacs jouera le rôle de modérateur ou de facilitateur. Selon les sources d’AfricaNews, l’annonce officielle de la convocation de ce forum prévue entre le Palais du peuple et la ville côtière de Muanda est attendue pour ce week-end 
Le 15 novembre 2015, sauf imprévu, s’ouvre au Palais du peuple ou dans la ville côtière de Muanda, les travaux en plénière du dialogue tant réclamé par l’UDPS et d’autres partis politiques de l’Opposition, sans oublier bien sûr la Société civile.
Selon des sources qui ont fait des confidences à AfricaNews, tout est fin prêt. Plus rien ne pourra retarder le début de ce forum. Majorité au pouvoir et UDPS ont harmonisé leurs vues sur les quelques petites questions de forme qui les divisaient. Entre autres, le format, la durée et la médiation internationale. Au total, 100 délégués dont 20 pour UDPS et Alliés, environ 40 pour la Majorité, la Société civile dans sa globalité ainsi que d’autres partis de l’Opposition auront, eux aussi, 40 délégués.
C’est le bout du tunnel! A l’UDPS comme à la MP, on attend plus que la convocation formelle du dialogue par le garant de la Nation. Une convocation attendue en principe ce week-end, car l’ouverture des travaux est annoncée pour le 15 du mois en cours. A Limete tout comme à Bruxelles, tout est beau fixe. Parti en pèlerinage pour prêcher le bienfondé du dialogue, Félix Tshisekedi qui a fini sa mission avec brio est même annoncé dans la capitale kinoise. «Le gros du travail a été déjà fait», commente un haut cadre de la MP, avant d’ajouter que «le cahier des charges de l’UDPS a été déjà discuté à plus de 70%».
Il ne reste plus que la formalisation. Parmi les exigences, figure en bonne place la refonte de la CENI, déjà décapitée avec les démissions successives de son président, l’abbé Malumalu et du vice-président PPRD André Mpungwe. Mais la MP voudrait bien qu’on reste dans l’esprit et la lettre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Etienne Tshisekedi, en convalescence à Bruxelles, a compris que l’avenir politique de son parti se joue maintenant. Il ne veut pas du tout louper l’occasion qui s’offre à lui. Il s’est certainement servi des leçons du passé. D’où, la présence dans la délégation des certains de ses hommes de confiance… ceux avec qui il a un lien de sang.
Parmi les écuries qui devront être présentes au Palais du peuple, on cite également Vital Kamerhe, boss de l’UNC, longtemps resté en marge du dialogue, alors qu’il en était le premier demandeur. Lors des consultations organisées il y a peu par le Chef de l’Etat, Kamerhe avait refusé de se faire recevoir devant les caméras et les journalistes présents au Palais de la Nation, exigeant un tête-à-tête avec le Raïs. Niet, avait décidé Joseph Kabila, réfutant tout traitement de faveur. Mais du moins, le cahier des charges de VK5 avait été déjà remis à la MONUSCO en son temps.
La MP en avait pris connaissance. Kamerhe exigeait la tenue du dialogue pour la réforme structurelle des Institutions de l’Etat, la réconciliation nationale, la réforme économique… le tout, pour un Congo nouveau. En gros, VK5 plaidait pour la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement de la République dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, signé par tous les pays voisins de la RD-Congo, la SADC, les Nations unies, les USA, la CIRGL et l’EU. Dans la ville haute, on parle de plus en plus d’un rapprochement entre Kengo et Kamerhe afin de former un tandem à ce dialogue qui arrive en trombe.
Co-président des Concertations nationales et patron de l’UFC, Léon Kengo cherche certainement à avoir un poids lourd dans sa gibecière afin de peser lors de ces assises, comme il avait réussi à le faire avec le Groupe parlementaire UDPS et Alliés, le MLC Thomas Luhaka et l’ATD José Makila pendant les Concertations nationales. Il y a deux semaines, Michèle Bongongo, l’un de ses fervents lieutenants, si pas l’unique, donnait de la voix quand à leur participation au dialogue. Sans détour, il avait reconnu l’incapacité pour le gouvernement et la CENI de tenir l’année prochaine tous les scrutins prévus.
D’où, l’idée de discuter de cette question au dialogue afin de savoir comment gérer l’après décembre 2016. Pas étonnant donc que Kamerhe rejoigne la plateforme mise en place par Kengo, les Partisans des négociations républicaines -PNR.
A deux, ils savent qu’ils pèseront plus que s’ils y allaient de manière séparée. Dans l’esprit de l’Accord-cadre, on annonce une médiation de Said Djinnit, envoyé spécial des Nations unies dans les Grands Lacs. De nationalité algérienne, Djinnit est réputé homme des situations difficiles. En cas d’un blocage entre parties, c’est à lui que reviendra la mission des bons offices. En convoquant le dialogue, le Président la République honore sa parole donnée devant le Congrès et réitérée à l’issue des Consultations qu’il avait lui-même initiées.
HMK      

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