Dossier à la UnePolitiqueSociété

Makiashi pose la première pierre du centre orthopédique moderne

Cette structure régionale aura à ses côtés un centre de renforcement des capacités et quelques services connexes dont la cardiologie, la neurologie, la neurochirurgie, le bloc opératoire composé de quatre salles d’opérations, des services d’urgences ainsi que cinq pavillons d’hospitalisation d’une capacité totale de plus de deux cents lits
Vendredi 19 février 2016, le vice-Premier ministre en charge de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Willy Makiashi, a procédé à la pose de la première pierre donnant le go aux travaux de construction du centre orthopédique moderne. Ce geste, à en croire ses propos, est la preuve que le gouvernement de la République porte une attention particulière à la santé publique. La conception de ce projet à vocation régionale intègre les aspects liés à la prévention, la prise en charge, la réadaptation et la formation. «Engagez-vous davantage et sans complaisance dans la mise en œuvre et l’exécution des travaux, non seulement dans le respect des normes techniques et architecturales mais aussi dans le respect des délais impartis», a-t-il exhorté les travailleurs.
L’Institut national de sécurité sociale -INSS- sera doté dans dix mois, à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, d’un centre orthopédique moderne. Le VPM Willy Makiashi est fortement impliqué dans la réalisation de ce grand projet. Il se propose même de suivre, étape par étape, l’évolution des travaux jusqu’à la phase finale. «Soyez assurés de l’implication maximale du gouvernement de la République dans le suivi de différentes étapes relatives à l’exécution de ce projet et ce, jusqu’à son achèvement», a-t-il affirmé. La matérialisation de ce projet, selon le VPM, est l’une des preuves de la participation de l’INSS non seulement au développement de l’économie RD-congolaise mais aussi et surtout à la pérennité du régime général de sécurité sociale, à travers bien-sûr des fonds versés en termes de cotisations sociales. «Le gouvernement de la RD-Congo a toujours considéré que la sécurité sociale est à la fois un droit inhérent à la personne humaine et un levier important de la politique économique et sociale de notre pays. En tant que préoccupation majeure de l’homme, la santé doit être placée au cœur du débat social et les efforts déployés à ce sujet doivent tendre à améliorer les conditions de prise en charge des populations vulnérables», a asséné Willy Makiashi.
Abondant dans le même sens et donnant des précisions techniques, Agnès Mwad Katang, DG de l’INSS, a indiqué que la matérialisation de ce projet s’inscrit dans le cadre de la transformation de la RD-Congo. Elle constitue également une preuve que le train de la reconstruction et de la modernisation des infrastructures poursuit son parcours. Dans cette optique et en sa qualité de gestionnaire du régime général de sécurité sociale en RD-Congo, l’INSS a jugé opportun de mettre à la disposition des employeurs et travailleurs victimes d’accidents de travail un centre orthopédique moderne. Surtout que le principal centre d’appareillages orthopédique dont disposait le pays est devenu non fonctionnel. A en croire les statistiques nationales, la RD-Congo comptait déjà en 2015 plus de neuf millions de personnes vivant avec handicap dont environ cinq millions avaient besoin d’un appareillage orthopédique. Pour Agnès Mwad, ce projet, une fois à maturité, viendra palier au manque de centres orthopédiques. Le peu -des centres- qui existent actuellement appartiennent à des structures confessionnelles à caractère purement social et ne disposent pas suffisamment de moyens pouvant leur permettre d’offrir de services de standard élevé. Le DG de l’INSS a même révélé que l’Afrique centrale ne dispose d’aucun centre d’appareillage orthopédique d’un standing élevé. Une structure à vocation régionale, ce centre orthopédique aura à ses côtés un centre de renforcement des capacités et quelques services connexes dont la cardiologie, la neurologie, la neurochirurgie, le bloc opératoire composé de quatre salles d’opérations, des services d’urgences ainsi que cinq pavillons d’hospitalisation d’une capacité totale de plus de deux cents lits. Sa conception intègre les aspects liés à la prévention, la prise en charge, la réadaptation et la formation. C’est la firme allemande Ottobook, spécialisée en fabrication des matériels, équipements orthopédiques et formation du personnel, qui est chargée de l’exécution de ces travaux qui permettront à une surface de 8.000m2 d’être dotée d’un édifice architectural d’élégance raffinée. Financés sur fonds propres, -70% de ces fonds déjà disponibles- ces travaux dureront dix mois. Le choix de la province du Haut-Katanga se justifie par l’ampleur des accidents de travail consécutive à l’intense activité minière qui s’y opère. «Les organismes de sécurité sociale sont donc appelés à contribuer de manière décisive à favoriser et faciliter le retour au travail d’un employé après un accident de travail ou une maladie professionnelle afin que chaque citoyen contribue à l’effort de développement économique et social de notre pays», a-t-elle exhorté. Pose d’une pierre symbolique, ce geste a sans nul doute marqué la contribution significative de l’INSS dans la construction et la modernisation de la RD-Congo. Le rendez-vous est donc pris en décembre 2016 pour la l’inauguration et l’ouverture de ce centre.
Barick BUEMA                
 
 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page