La ministre de la Fonction publique, Yollande Ebongo Bosongo, poursuit sans désemparer son programme visant à numériser la gestion en vue d’atteindre la maîtrise des effectifs des fonctionnaires et agents de l’Etat ainsi que de la masse salariale leur consacrée. Réuni vendredi autour du Président de la République, le Conseil des ministres a adopté son dossier dédié à la constitution du Fichier de référence de l’administration publique -FRAP- en vue de l’implémentation d’un Système intégré de gestion des ressources humaines et de la paie des agents de l’Etat -SIGRH/Paie.
La RD-Congo vient de réaliser un pas de plus, déterminant, vers une Administration publique plus performante dont les effectifs et la masse salariale sont maitrisés. Ce pas déterminant a été effectué grâce à Yollande Ebongo Bosongo, ministre de la Fonction publique, qui ne fait pas dans la dentelle pour la numérisation de son secteur en vue de stopper l’hémorragie financière et d’asseoir le système de gestion moderne et fiable des ressources humaines des agents et fonctionnaires de l’Etat.
Sa démarche consiste à «accroître durablement la capacité de notre pays à financer les ambitieux projets de développement économique et social initiés par le Président de la République et matérialisés par le Premier ministre». En effet, les résultats au terme des travaux de nettoyage et de fiabilisation du Fichier de référence de l’administration publique -FRAP- ont révélé une incidence financière occasionnée par les cas d’irrégularités, de fraudes et de malversations. Cette incidence financière se chiffre à USD 19.546.383,96 par mois et USD 234.556.607,58 par an.
Vendredi 11 septembre 2020, à la faveur de la 48ème réunion du Conseil des ministres, Yollande Ebongo a tiré la sonnette d’alarme sur «l’ampleur des pertes déjà enregistrées et les risques déjà identifiés» de telle enseigne que le gouvernement puisse prendre le taureau par les cornes en adoptant «des mesures fortes destinées à faire cesser les fraudes et les malversations et à prévenir les sinistres financiers futurs».
La ministre Ebongo a présenté au Conseil des ministres le dossier dédié à la constitution du FRAP en vue de l’implémentation d’un Système intégré de gestion des ressources humaines et de la paie des agents de l’Etat -SIGRH/Paie. Elle a, à cet effet, brossé le résumé du rapport à mi-parcours sur le processus de la mise en place d’un fichier unique fiable et sécurisé des agents et fonctionnaires de l’Etat par l’utilisation des NTIC.
«Cette démarche s’inscrit dans le cadre stratégique de numérisation et digitalisation de l’Administration publique en vue d’accélérer le processus de la modernisation de l’Administration publique», a expliqué la ministre dans sa note d’information. Puis: «Cet exercice permettra d’accroître les performances de la Fonction publique à travers notamment la mise en place d’un système de gestion intégrée des ressources humaines qui aboutira éventuellement à la maitrise des effectifs et de la masse salariale qui consomment près de la moitié du budget national à ce jour».
Pour ce faire, Yollande Ebongo a proposé une série de mesures à court, moyen et long terme dans le but de «pérenniser les résultats déjà obtenus et parachever le processus de numérisation de l’ensemble des données de l’Administration publique», obtenant au passage l’adhésion du gouvernement de la République. Le gouvernement a, au titre conservatoire, demandé de faire enlever des listes de paie les éléments actuellement payés en violation de la loi.
Laurent OMBA