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RDC : Denis Kadima inapte à diriger le processus électoral, selon CASE

La Commission africaine pour la supervision des élections -CASE- hausse le ton sur les multiples irrégularités qui caractérisent l’actuel processus électoral en RD-Congo. Depuis les Etats-Unis d’Amérique, Simaro Ngongo Mbayo, président de la CASE, appelle à une nouvelle gouvernance électorale en RD-Congo. Dans son courrier du 24 avril 2023 adressé au Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, cet expert et consultant international en matière électorale démontre l’inaptitude technique et professionnelle de Denis Kadima à diriger le processus électoral.

Sans aller par le dos de la cuillère, Simaro Ngongo Mbayo recommande au Chef de l’Etat entre autres d’assumer le glissement du calendrier électoral afin de mobiliser toutes les forces vives de la nation et rassurer la population et les parties prenantes quant à l’amélioration du processus électoral en corrigeant les écueils rencontrés; de renouveler le système de gouvernance électorale en dissolvant et démissionnant l’actuelle équipe dirigeante de la Commission électorale nationale indépendante -CENI- pour la remplacer par une institution totalement indépendante et loyale à la Constitution et aux lois de la République.

Le président de la Commission africaine pour la supervision des élections suggère aussi le lancement d’un audit externe afin d’évaluer le système de gestion de la CENI, puis clarifier les besoins de financement d’un processus électoral crédible et globalement inclusif.

Par ailleurs, il invite le Président de la République à interpeler les animateurs des institutions et composantes, notamment les membres de la CENI, le Premier ministre, l’Union sacrée et l’Opposition, la Société civile et les organisations professionnelles des medias.

A l’en croire, ces derniers devraient l’éclairer autour de la disqualification technique de l’actuelle CENI pour son incompétence dramatique dans la prise en charge du processus électoral; le désir immodéré d’enrichissement facile dans le chef des animateurs de la CENI ainsi que la conduite abracadabrante de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs par le bureau Kadima avec des imprécisions, la faiblesse de planification et le suivi déficitaire sur le terrain.

Dans sa correspondance, le président de la CASE dénonce également les différents maux qui rongent l’actuel cycle électoral en RD-Congo. Il cite notamment la forte ingérence des acteurs politiques de la majorité en amont comme en aval de la mise en place de la CENI; la tricherie qui est partie de la réforme des textes légaux, en passant par le choix corrompu des animateurs de l’institution excluant l’opposition politique dans sa composition; l’installation très autoritaire du président de la CENI pourtant contesté par l’ensemble du peuple RD-congolais jusqu’à l’amorce compromettante des opérations d’enrôlement.

Simaro Ngongo Mbayo évoque encore le choix biaisé des animateurs de la CENI partant de son président jusqu’aux autres membres de la plénière, mais aussi la débandade technique de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs qui, selon lui, ne garantit aucune crédibilité de fiabilité du fichier électoral. De l’avis du président de cette plate-forme des organisations de la Société civile spécialisées en matière électorale, l’actuel cycle électoral RD-congolais est le plus informe, désordonné, obscur et entortillé. Pour Simaro Ngongo, ce processus dirigé par Denis Kadima est le plus dangereux des trois premières expériences et ne rassure personne, même pas les gestionnaires de l’actuelle CENI.

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