Le commissaire du gouvernement auprès le tribunal militaire de Ouagadougou a annoncé lundi qu’il renonçait à son mandat d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro pour son implication présumée dans le coup d’État manqué de septembre 2015 mais a demandé à la Côte d’Ivoire de le poursuivre dans le cadre d’une autre procédure dite de “dénonciation”.
« En ce qui concerne Guillaume Soro (…), le parquet (du tribunal militaire) a opté pour la procédure de dénonciation (et) comme nous avons dénoncé les faits (…) nous n’avons plus compétence d’émettre un mandat d’arrêt contre Guillaume Soro », a déclaré lundi 6 juin le commissaire du gouvernement auprès le tribunal militaire de Ouagadougou, le commandant Alioune Zanré, lors d’une conférence de presse.
Selon lui, en raison de « conventions multilatérales et bilatérales qui lient le Burkina aux autres organisations et pays (…) l’extradition n’est pas possible en matière d’infraction politique » et « en matière d’infractions militaires ».
Par ailleurs, Interpol lui aurait fait savoir « qu’il n’exécute pas les mandats concernant les infractions politiques ou de juridictions d’exception comme celui du tribunal militaire ». « Face à ces obstacles, que pouvons-nous faire, si ce n’est changer de fusil d’épaule ? », a-t-il lâché.
« Que pouvons-nous faire ? »
Cette déclaration semble mettre fin aux prétentions burkinabè d’éclaircir l’affaire de l’enregistrement d’une conversation supposée entre Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina, et Guillaume Soro, niée par les deux intéressés, qui empoisonne les relations entre les deux diplomaties depuis des mois
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