Le gouvernement et la profession pétrolière ont donc évité de déboucher sur une augmentation de 16% et se sont accordés de descendre jusqu’à 4,9%, dans la marge requise pour ne pas procéder à l’augmentation des prix des biens et services
La situation est redevenue normale dans les stations-services.
Les négociations entre le gouvernement et les pétroliers se sont clôturées le mercredi 22 février 2017 par un compromis qui préserve la paix sociale. Finalement, a-t-on appris du gouvernement, les parties ont opté pour une légère hausse des prix de vente de carburant comprise dans une fourchette inférieure à 5%, c’est-à-dire moins de 77 francs congolais.
Le gouvernement Badibanga et la profession pétrolière ont donc évité de déboucher sur une augmentation de 16% mais se sont accordés de descendre jusqu’à 4,9%. On est donc resté à moins de 5%, dans la marge requise pour ne pas procéder à l’augmentation des prix des biens et services.
Dans les prochaines heures, le ministre d’Etat à l’Economie nationale va devoir publier la nouvelle grille de prix de vente des produits pétroliers sur l’étendue du territoire national. Il y a lieu d’indiquer que le compromis trouvé tient compte des paramètres de la structure des prix, notamment le taux de change, le volume des produits pétroliers vendus et le prix moyen frontière.
S’ils ont en vain demandé depuis trois mois une augmentation des prix à la pompe, les pétroliers distributeurs ont observé depuis une semaine un service minimum par la vente séquentielle des carburants à la pompe. Leur revendication était basée notamment sur la dégradation des paramètres, notamment la dévaluation constante du Franc congolais, le volume mis en vente et le prix moyen frontière. Ce qui occasionnait des pertes énormes en leur défaveur.
Pour trouver leur équilibre, il fallait donc une augmentation de prix de l’ordre de 26%, soit plus de 400 francs congolais. Mais, compte tenu des contraintes financières et afin d’éviter de troubler la paix sociale, le Premier ministre Samy Badibanga a demandé que la hausse éventuelle soit d’un niveau acceptable.
Les pétroliers ont accepté de baisser de 26% leurs charges dans la structure des prix. Et, de son côté, le gouvernement a revu à la baisse le stock de sécurité de sorte que cela a permis de trouver un terrain d’entente.
Pour consolider ce compromis, le gouvernement devra continuer à concéder à la fiscalité et la parafiscalité afin de compenser le manque à gagner des pétroliers pour préserver la paix sociale dans un contexte où le pouvoir d’achat du RD-Congolais est déjà suffisamment rongé.
YA KAKESA
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