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La Présidence se prononce enfin, ça se complique pour François Beya!

Enfin, une communication officielle après l’interpellation, samedi le 5 février dans la journée, du Conseiller spécial en matière de sécurité du chef de l’État, François Beya Kasonga, gardé depuis dans les locaux de l’Agence nationale de renseignements -ANR. Mardi, en ouverture du 20h de la Télévision publique, le porte-parole du Chef de l’État, Tharcisse Kasongo Mwema, s’est exprimé pour la première fois sur ce dossier.

“Il s’agit d’une affaire relevant de la sûreté de l’État”, a dit la Présidence. “Dans le cas actuel, on peut affirmer que les enquêteurs disposent d’indices sérieux attestant d’agissement contre la sécurité nationale. Les enquêtes se poursuivent”, a ajouté Kasongo Mwema, assurant que la situation est sous contrôle, faisant savoir que ces indices “ne peuvent donner matière à d’autres considérations de nature ou de type tribal, clanique ou régional”.

Et de prévenir: “aucune tentative de déstabilisation de nos institutions démocratiques ne sera tolérée”. Fini donc la spéculation, le Président de la République Félix Tshisekedi s’est dorénavant prononcé, via la bouche autorisée, et a mis fin au suspense qui a duré pendant trois jours.

Ça se complique en même temps pour François Beya. Le même mardi dans la journée, des sources recoupées ont rapporté la commission d’enquête déjà à pied d’œuvre a décidé de sceller tous les bureaux du Conseil national de sécurité -CNS-, donnant une autre tournure à cette interpellation qui a affolé l’opinion.


Éclairage sur l’interpellation de François Beya


À en croire certaines sources, le président Tshisekedi a reçu lundi soir l’assistant principal du Spécial, Jean-Claude Bukasa, pour lui demander de rassurer tout le personnel du Conseil national de sécurité. Mardi dans la soirée, le même Bukasa a été désigné pour assurer l’intérim du Conseiller spécial tombé en disgrâce. Ainsi a sonné le glas!

Président de l’ONG ACAJ, Georges Kapiamba, a affirmé avoir parlé avec François Beya et ce dernier lui aurait clamé son innocence. “Il m’a clairement dit n’avoir rien fait, qu’il ne se reproche de rien. Il clame son innocence et attend connaître en détails les faits qui sont portés contre lui pour lui permettre de mieux se défendre”, a déclaré Kapiamba, cité par des médias. Mais après le passage de Kasongo Mwema sur les antennes de la “RTNC”, le Spécial déchu sait au moins à quoi s’en tenir.

François Beya a été arrêté le 5 février. Cet ennui inattendu est venu marquer un nouvel épisode dans la carrière bien garnie de ce flic qui a servi quatre dirigeants successifs du pays, du Maréchal Mobutu à Félix Tshisekedi.

AKM

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