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CENI: la CASE exige de nouveau l’éviction de Kadima

La Commission africaine pour la supervision des élections -CASE- formule de nouveau ses vives inquiétudes au Président de la République Félix Tshisekedi en rapport avec «les dispositions suicidaires» prises par la Commission électorale nationale indépendante -CENI- consistant à décréter un forceps pour les scrutins du 20 décembre 2023.

Dans sa déclaration de suivi du processus électoral du 14 mai dernier, Simaro Ngongo Mbayo, président de la CASE, dénonce un suicide électoral planifié par Denis Kadima et son équipe.

«La CASE craint que la CENI de Kadima ne travaille que dans le sens d’embraser la République pour sacrifier notre démocratie. Avec un audit calculé et carrelé, l’on s’achemine tout droit vers une combustion dramatique», alerte Simaro Ngongo qui invite le Chef de l’Etat à intervenir sur fond de ses prérogatives constitutionnelles de Garant de la nation pour réprimer ce brouillamini.

A l’en croire, les membres de la CENI ont nuitamment négocié et pré-positionné des souscripteurs de façade à qui ils voudraient confier le marché d’audit du fichier électoral pour finalement rééditer leur rhétorique de respect des textes et des procédures. Pourtant, renchérit-il dans sa déclaration, des informations dignes de foi indiquent que l’équipe Kadima miserait sur une rétro-commission qui découlera du budget alloué à l’audit.

«En contradiction avec la morale, la Constitution et les lois de la République, Denis Kadima combine par tous les moyens le recrutement d’un groupe d’auditeurs du fichier électoral à la solde de la fraude planifiée et en violation de son propre calendrier. Il y a peu, dans son affairisme, l’équipe Kadima avait choisi de livrer aux RD-Congolais une carte d’électeur moyenâgeuse, à un coût ridicule, tout simplement pour profiter des fonds mis à disposition par le gouvernement de la République. Cette carte à usage limité perd les écrits identitaires des citoyens au bout de quelques semaines», décrie Simaro Ngongo qui, par ailleurs, promet de combattre l’antivaleur planifiée par Denis Kadima. 

Dans cette optique, la CASE invite Félix Tshisekedi à libérer par voie d’instruction formelle adressée à la CENI, toutes les valeurs fondatrices du processus électoral en démissionnant et soumettant à un audit administratif et financier, les 15 membres de l’institution de gestion des élections.

Aux confessions religieuses, de quitter les discours cajolant pour adopter une posture plus agressive envers la CENI de Kadima. Néanmoins, la Commission africaine pour la supervision des élections dit saluer l’attitude observatrice de l’ensemble des partenaires de l’Union européenne et des Etats-Unis d’Amérique vis-à-vis de la CENI et les encourage à ne rien soutenir aussi longtemps que les conditions d’objectivité, d’inclusivité et de transparence n’auront pas été réunies. En somme, en vue de sauver le processus en cours en RD-Congo, la CASE sollicite non seulement le départ de Kadima mais aussi la requalification de tous les postes réservés à l’opposition afin de permettre aux forces politiques crédibles d’y déléguer leurs dignes représentants.

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