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Au FPI, Kitebi relance les opérations de financement des projets industriels

Un ouf de soulagement pour les promoteurs des projets ayant ou qui veulent solliciter un financement auprès du Fonds de promotion de l’industrie -FPI. Le Directeur général de cette entreprise publique, Patrice Kitebi, vient de faciliter la reprise formelle des opérations de financement des projets industriels, ainsi que l’éligibilité du secteur de l’industrie touristique au financement du FPI. Le week-end dernier, au siège du FPI, cinq opérateurs économiques ayant introduit leurs projets, ont reçu des titres. Devant  le DG Patrice Kitebi, accompagné de son staff, ces promoteurs des projets ont signé les contrats de prêt. Parmi lesquels les Etablissements  Bishweka, propriétaire de l’hôtel 5 étoiles IHUSI 2 dans la ville de Goma qui bénéficie d’un emprunt destiné à l’achat d’équipements des chambres, de la cuisine et du restaurant ainsi que de la buanderie de ce grand hôtel en construction. En ce mois de juin 2017, le FPI a globalement financé des projets industriels à plus de USD 2.5 millions.
La Direction générale du FPI a mis en place une nouvelle stratégie d’identification des opportunités d’investissements privés dans les 26 provinces de la RD-Congo avec comme objectif de financer dans chaque territoire au moins un projet en fonction des potentialités de celui-ci. Cette stratégie comprend l’identification des projets et des promoteurs, la préparation des études de faisabilités, l’organisation de la conférence des investisseurs et/ou la mobilisation des ressources financières extérieures pour l’exécution de la Stratégie. C’est dans cette logique que s’inscrit la reprise des opérations de financement des projets industriels, ainsi que l’éligibilité du secteur de l’industrie touristique au financement du FPI. A cet effet, le week-end dernier, au siège du FPI, cinq opérateurs économiques ayant introduit leurs projets, ont reçu des titres. Devant  le DG  Patrice Kitebi, accompagné de son staff, ces promoteurs des projets ont signé les contrats de prêt. Il s’agit, entre autres, des Ets  Bishweka, propriétaire de l’hôtel 5 étoiles IHUSI 2 dans la ville de Goma qui bénéficie d’un emprunt destiné à l’achat d’équipements des chambres, de la cuisine et du restaurant ainsi que de la buanderie de ce grand hôtel en construction. C’est dans l’optique de financer l’industrie hôtelière et promouvoir le secteur touristique, que le FPI a accepté de contribuer dans la matérialisation  de ce bâtiment de 6 niveaux avec 108 chambres et appartements, posé au bord du lac Kivu dans la province du Nord-Kivu.
Le deuxième bénéficiaire, ce sont les Ets Mbiza qui ont consenti à un emprunt destiné  aux financements  des besoins de roulement d’une savonnerie dans la ville de Goma. Le troisième, ce sont les Ets Deza qui ont consenti à un emprunt destiné à l’acquisition des équipements de production, du matériel roulant et des frais connexes pour une unité de torréfaction dans la ville de Kinshasa. Le quatrième, c’est Media print qui a bénéficié d’un emprunt destiné à l’acquisition des équipements additionnels et du matériel roulant pour une imprimerie moderne dans la capitale. Et le cinquième, enfin, c’est le solde d’une subvention accordée à l’entreprise Cuma block pour la finalisation des travaux de réhabilitation du pont Nkole dans le territoire de Malemba-Nkulu dans la province du Haut Lomami. Ici, la subvention de départ a été d’USD 300.000, mais au finish, USD 250. 000 ont suffi au FPI pour doter ce coin du pays de cet ouvrage de franchissement modernisé, qui va relier désormais la ville de Kamina au territoire de Malemba Nkulu. Ce qui permettra la relance des activités économiques dans cette partie du pays.
 
Adapter les financements à la demande de la clientèle
Le DG du FPI n’est pas resté aphone. «Nous sommes allés en mission de supervision et d’inspection dans le Nord et le Sud-Kivu ainsi que dans l’ex-Province Orientale dans la Tshopo; nous avons discuté avec des opérateurs économiques qui nous ont passé un certain nombre de messages et d’observations. Nous voulons désormais travailler de manière à adapter nos financements, nos services à la demande de notre clientèle. Et nous voulons spécialement demander au président de la FEC Nord-Kivu qu’il soit le relais et l’ambassadeur du FPI pour dire qu’il y a une volonté nouvelle de financer de manière également nouvelle des projets», a-t-il déclaré. Et de poursuivre : «notre intérêt n’est pas de donner de l’argent ni de vous voir rembourser intégralement. Notre intérêt c’est d’abord de vous voir réaliser le projet pour lequel vous avez bénéficié de financement. C’est à ces conditions-là que le projet participe à la croissance économique, à la création des emplois qui sont des thèmes extrêmement chers au Chef de l’Etat». Patrice Kitebi a également convié les bénéficiaires à s’acquitter de dettes du Fonds. Ce, dans le respect de l’échéance. «L’Etat a mis en place un mécanisme de solidarité. Il y a des entreprises dont les activités sont assujetties à la TPI, elles collectent et la reversent au Fonds qui finance des entreprises. Ces entreprises remboursent, et avec la nouvelle TPI que nous collectons, et le remboursement des prêts qui ont été accordées antérieurement, nous continuons le cycle et la roue de l’histoire tourne sans arrêt jusqu’à ce que nous puissions diversifier notre économie, la consolider et la rendre apte à pouvoir exploiter de manière compétitive des produits pour que nous allions aussi à la conquête des marchés sous régionaux et mondiaux», a-t-il souligné.
Attention aux corrupteurs et aux corrompus
Le DG Kitebi a également signifié aux bénéficiaires que tous ces payements ont pour vocation à aller aux projets. «Ni le DG, ni le DGA, ni mes collègues autour de moi ne sont autorisés, en aucune façon, d’accepter un seul franc des montants que nous allons décaisser pour le financement des projets. Nous avons pris l’habitude de dire que pour danser la Tango, il faut être à deux. Là où il y a un acte de corruption, il y a deux acteurs. Le corrompu et le corrupteur. S’il vous plait, ne nous tentez pas. Mettez tout l’argent dans le projet, pour qu’ensemble nous puissions contribuer à ce rêve que toutes les autorités veulent voir se mettre en place dans notre pays», a interpelé Patrice Kitebi.
Il a rassuré les bénéficiaires non seulement de l’accompagnement en termes de financement mais aussi de la disponibilité du FPI. «S’il y a des difficultés, nous avons responsabilisé nos  directions provinciales, nos agences sur terrain et nos équipes ici au siège pour qu’on soit en contact avec vous en permanence. Ce n’est pas au moment où surviennent l’échéance que le dialogue se noue pour qu’on constate qu’il y a des difficultés. Et nous devons être régulièrement présents au téléphone, physiquement à travers les missions de supervision. Vous aussi, rapportez nous des éléments d’informations sur la vie des projets», a-t-il précisé, avant d’annoncer une descente sur terrain dans les trois à six mois, en vue d’une mission de supervision de différents travaux qui auront été réalisés.
Au nom de tous les opérateurs économiques, Chirimwami Rwamo des Ets Mbiza et aussi président de la FEC Nord Kivu,  a remercié  le FPI pour cet accompagnement. «Nous vous remercions puisque la dernière fois que vous avez été chez nous, vous nous avez fait une promesse que le système de financement allait reprendre sous une autre forme. Et c’est ce qui est fait. Nous tenons compte de tout ce que vous venez de nous dire, c’est à nous d’aller en parler à d’autres opérateurs économiques et leur garantir aussi qu’il y a maintenant un changement au sein du FPI par rapport au passé. Nous allons aussi les sensibiliser à s’acquitter des droits du FPI afin que d’autres demandeurs des fonds puissent en bénéficier», a-t-il déclaré.
Signalons qu’en ce mois de juin 2017,  le Fonds de promotion de l’industrie a pu financer des projets industriels à la hauteur d’USD 2.5 millions. Voir les nouvelles unités industrielles naitre en RD-Congo demeure le leitmotiv du nouveau management du FPI qui, depuis quelques mois, a levé l’option de promouvoir le soutien au secteur privé productif à travers, particulièrement, l’appui direct aux petites et moyennes industries et aux petites et moyennes entreprises, spécialement celles engagées dans l’agro-industrie et inscrivant leurs activités dans le cadre des chaînes des valeurs.
Olitho KAHUNGU 
 

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