Le retour au pays de l’ex-gouverneur de l’ancienne province du Katanga, Moïse Katumbi, demeure une préoccupation non seulement d’une franche de la classe politique RD-congolaise mais aussi de la jeunesse. C’est dans cet esprit que l’ASBL «Katumbi c’est lui mon choix» vient d’initier une campagne dénommée «Bon retour Moïse», visant à réserver un accueil digne à l’ancien gouv’.
Dans l’objectif de sensibiliser la population RD-congolaise à pouvoir se préparer à accueillir dans un avenir proche Moïse Katumbi, candidat déclaré à la prochaine présidentielle, l’association sans but lucratif «Katumbi c’est lui mon choix» -KCM- multiplie des stratégies. Elle a initié une campagne baptisée «Bon retour Moïse» dont le lancement a eu lieu dimanche 8 janvier à la faveur d’une conférence de presse tenue à Kinshasa. A en croire les propos de Me Papy Mbaki, coordonnateur de KCM, l’absence au pays de Katumbi, dont les membres de KCM et l’ensemble de la jeunesse considèrent comme modèle, a affecté les RD-Congolais qui sont impatients de voir cette personnalité au sommet de l’Etat. «Nous tirons du compromis politique trouvé à la CENCO à savoir la décrispation du climat politique, particulièrement, en ce qui concerne l’abandon du pseudo procès engagé contre la personne de l’honorable Moïse Katumbi, notre modèle, modèle de la jeunesse RD-congolaise et espoir du pays», a expliqué Me Mbaki qui s’attèle avec ses camarades à savourer le retour imminent et sans condition de l’ex-gouverneur de l’ancienne province du Katanga.
Cette campagne part de Kinshasa et va s’étendre dans les provinces. Si le retour de Katumbi inquiète certains qui craignent qu’il soit emprisonné une fois au pays étant donné qu’il est condamné par la justice RD-congolaise, KCM voit les choses autrement. Pour cette structure, leur modèle n’a aucun problème avec l’appareil judiciaire de son pays. KCM s’appuie sur la sortie médiatique de Chantal Ramazani, la juge qui a condamné Katumbi qui a fait des fortes révélations sur le plateau de TV5 sur ce dossier. A en croire cette dernière, le jugement dans cette affaire de spoliation par l’ex-gouv’ de l’immeuble qui appartiendrait au Grec Alexandros Stoupis, est entaché des vices tant de la forme que du fond. «Ce n’est pas nous qui avions délibéré. C’est le président de la Cour d’appel qui nous a dicté les sanctions», avait déclaré Chantal Ramazani tout en ajoutant que: «le dossier était purement politique avec l’intention d’empêcher Katumbi d’être candidat à la présidentielle. Nous avons agi sous menaces…».
Ce que le gouvernement RD-congolais ne reconnait absolument pas. Son porte-parole et ministre de la Communication et médias, Lambert Mende, a indiqué au cours de son dernier point presse que Katumbi n’a aucun problème avec l’Etat, il a affaire avec un tiers. Revenant sur les conclusions du dialogue de l’Interdiocésain, le ministre a fait savoir que la commission ad hoc des hauts magistrats sera dessaisie des deux dossiers restants relatifs à Moïse Katumbi et Jean-Claude Muyambo condamnés et/ou poursuivis pour faits d’escroquerie et de spoliation des biens privés et pour atteinte à la sécurité de l’Etat. Alors que l’Accord politique signé le 31 décembre dernier indique que les parties prenantes demandent à la commission de hauts magistrats de sursoir à statuer sur les cas de Katumbi et Muyambo qu’elles déclarent confiés aux évêques, dans le cadre de la poursuite de ses bons offices, pour prendre des initiatives et contacter les autorités concernées en vue d’une solution appropriée et satisfaisante.
Patrick NZAZI
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